Une résidente du sud de l’Alberta, désireuse de venir en aide à la Société canadienne du sang qui est confrontée à une grave pénurie, s’est vu refuser de donner de son sang, car elle avait vécu en Grande-Bretagne.
Sue Carpenter est venue prendre racine à Cochrane en Alberta il y a neuf ans.
Les personnes ayant vécu au Royaume-Uni, en France, en Arabie Saoudite et en Europe de l’Ouest au cours d’une certaine période ne peuvent pas donner de leur sang au Canada.
Il semble qu’il y a des craintes dans le monde médical en ce qui a trait à une variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, maladie parfois aussi identifiée comme étant la variante humaine de l’Encéphalopathie spongiforme bovine aussi appelée maladie de la vache folle.
Madame Carpenter s’étonne que les procédés de dépistage ne soient devenus plus précis avec le temps.
« Je ne peux comprendre pourquoi j’ai pu donner de mon sang durant toutes ces années en Angleterre et que je ne puisse pas le faire ici au Canada. »
Pas de tests reconnus disponibles de dire la Société canadienne du sang
« Toutes nos politiques de report ou d’ajournement de dons de sang sont en place pour protéger le patient qui recevra le sang que nous aurons recueilli,» d’affirmer Debby Steele-Kretschmer, porte-parole de la Société canadienne du sang. « Nous reconnaissons qu’il est souvent difficile pour des personnes bien intentionnées de comprendre pourquoi ces politiques sont en place ou pourquoi elles semblent être dépassées. »
Madame Steele-Kretschmer ajoute que la Société canadienne du sang espère pouvoir arriver à implanter une « date butoir » pour une levée de ces interdits. Il est question de cinq ans après avoir quitté les territoires mentionnés, mais ce changement devra être approuvé par Santé Canada.
« Il n’existe pas de tests standards mondialement reconnus pour Creutzfeldt-Jakob. De plus, la période d’incubation de cette maladie est à ce jour inconnue. »
La Société du sang du Canada suit de près toutes les recherches effectuées dans le dépistage de cette maladie qu’il s’agisse de retirer Creutzfeldt-Jakob du sang ou d’en reconnaître la présence.
Rappelons que la Société canadienne du sang a tiré la sonnette d’alarme un peu plus tôt cette semaine alors que ses banques de sang sont à leur plus bas niveau depuis 2008.
Idéalement, on espère avoir du sang frais pour couvrir les besoins chirurgicaux pour cinq à huit jours.
Présentement, les stocks sont à trois jours.
L’année dernière, la Société canadienne du sang et son organisme sœur, Héma-Québec, ont allégé les restrictions entourant le don de sang de la part d’hommes homosexuels de sorte qu’ils peuvent maintenant donner de leur sang s’ils n’ont pas eu de relations sexuelles avec un autre homme au cours de cinq dernières années.
L’ancienne politique interdisait tout don de sang de la part d’homosexuels s’ils reconnaissaient n’avoir eu même qu’une seule relation sexuelle depuis 1977. Cette politique avait été mise en place dans une tentative de bloquer le sang infecté par le virus du VIH-SIDA de se retrouver dans les stocks.
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