Le tatouage: cher, parfois beau, de plus en plus accepté socialement … et permanent!

Le tatouage: cher, parfois beau, de plus en plus accepté socialement … et permanent!
Photo Credit: IS / iStock

Le tatouage: cher, parfois beau, de plus en plus accepté socialement … et permanent!

Est-ce que le balancier est en train d’amorcer son retour?

C’est trop tôt pour le dire, mais quand même.

Depuis une quinzaine d’années, la mode des tatouages a pris un envol incroyable. Autrefois réservé aux marins – souvenez-vous de l’ancre sur l’avant-bras – aux motards et leur tête de mort, et aux bagnards, le tatouage est sorti des échoppes plus ou moins sordides pour s’afficher au grand jour sur les bras, dans les cous, sur les chevilles et tout près de plusieurs parties intimes.

Bon d’accord, dans toutes les sociétés et de tout temps le tatouage a existé. Le tatouage est pratiqué depuis plusieurs milliers d’années dans de nombreuses régions du monde. Il peut être réalisé pour des raisons symboliques, religieuses, thérapeutiques, mais aussi esthétiques. Dans plusieurs civilisations, il est même considéré comme un rite de passage à cause de la douleur endurée lors de la réalisation du motif.

C’était aussi un mode de marquage utilisé pour l’identification des esclaves, des prisonniers ou des animaux domestiques.

D’ailleurs, le mot « Tattoo » est polynésien.

Au-delà de ces considérations, que fait-on quand le « je t’aime Johanne » est dépassé parce que la Johanne en question s’est fait la malle et que celle qui est aujourd’hui à votre bras n’apprécie mail alors pas du tout cette séquelle du passé.

« Avec un groupe de copines et de copains au cours des années ’80, nous sommes tous passés au tatouage, » de rappeler Susan Mihaichuk de Sudbury en Ontario. « Nous avions de 16 à 19 ans. Nous étions jeunes et fous. Depuis, j’ai passé vingt ans à tenter de cacher mes tatouages avec des vêtements et du maquillage. »

« Aujourd’hui, nous les détestons ces dessins témoins d’années folles. C’est unanime. »

Susan Mihaichuk fait recouvrir ses tatouages par des papillons aux couleurs préférées de ses petits-enfants

Susan Mihaichuk fait recouvrir ses tatouages par des papillons aux couleurs préférées de ses petits-enfants

La dame de 44 ans est en passé de faire remplacer les tatouages qu’elle porte arborant flammes et  têtes de mort par des papillons aux couleurs préférées de ses petits-enfants.

Madame Mihaichuk dit avoir voulu faire enlever ses tatouages au cours des années ’90, mais, à l’époque, le traitement au laser était très cher et c’était une procédure laborieuse. Pour tout enlever, il lui aurait fallu quinze ans.

Il n’est pas dit si la procédure en question est très lente ou si les tatouages de madame Mihaichuk étaient de gros exemplaires.

Peu importe. La procédure actuelle est toujours assez chère, mais elle prend beaucoup moins de temps. La technique moderne peut arriver à faire disparaître un tatouage avec de traitements s’échelonnant sur de quatre à douze sessions.

Bien que cette technique soit efficace, le chirurgien plastique Scott Barr qui l’utilise rappelle aux gens qu’il est faux de croire que l’on puisse se faire tatouer le corps en croyant qu’il sera facile de retirer l’œuvre, ou le désastre, plus tard.

Le chirurgien plastique Scott Barr

Le chirurgien plastique Scott Barr

« Ce n’est pas une œuvre d’art que l’on accroche au mur et qu’on déplace ou qu’on retire quand on veut. »

Trop souvent, les gens se font tatouer sur un coup de tête et viennent qu’à le regretter. Le docteur Barr constate une hausse significative du nombre de patients qui veulent retrouver une peau non tatouée.

« Un tatouage, c’est permanent. La décision doit être prise sérieusement, » ajoute-t-il. « De plus, enlever un tatouage, c’est une opération chirurgicale. »

Catégories : Santé, Société
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