Noir sur blanc, il recommande le respect du bilinguisme pour le 150e anniversaire du Canada.
Dans son rapport annuel, le commissaire canadien aux langues officielles Graham Fraser a adressé hier sa demande au gouvernement et aux institutions fédérales. Il leur demande de veiller à ce que les deux langues officielles soient pleinement représentées durant les festivités nationales qui seront organisées à l’occasion du 150e anniversaire de la Confédération, en 2017.
Mais en lisant l’ensemble du rapport de Graham Fraser, on constate que la tâche s’annonce herculéenne en fonction de reculs observés notamment depuis deux ans dans un contexte de compressions budgétaires importantes au sein de la fonction publique canadienne.
Un travail de surveillance et d’inspection depuis huit ans
C’est depuis 2006, depuis donc l’arrivée au pouvoir de l’équipe conservatrice du premier ministre Stephen Harper que Graham Fraser veille, sans véritable pourvoir coercitif, sur l’application d’une des politiques canadiennes les plus controversées : la loi sur les langues officielles.
Adoptée par le Parlement du Canada en 1969 cette loi proclame l’anglais et le français en tant que langues officielles de l’État fédéral canadien.
Les citoyens devraient donc en principe avoir accès à des services en anglais ou en français au sein des administrations fédérales ou des sociétés de la Couronne. Mais au plan pratique et en raison de jeux politiques cette loi symbole d’égalité est en fait source d’irritation et de contestations sourdes au sein même du gouvernement Harper.
Aide-mémoire Seulement 6 des 35 millions de Canadiens sont eux-mêmes bilingues.
Entre 1961 et 2001, le pourcentage des Canadiens capables de parler en français et en anglais est passé de 12,2 % à 17,7 %. Mais depuis dix ans, cette capacité de s’exprimer dans les deux langues du pays s’est érodée à 17,5 %
À l’extérieur de la province du Québec, moins de 10 % de la population canadienne est bilingue (9,7 %).
La province du Québec fournit 57 % de toute la population bilingue canadienne (3,3 millions de personnes, soit plus de 42 % de la population québécoise), et l’Ontario 23 % (1,4 million).
En ajoutant le Nouveau-Brunswick, 86 % des Canadiens bilingues demeurent dans seulement trois des 10 provinces canadiennes.
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