Sur les 130 individus soupçonnés de soutenir des activités liées au terrorisme, environ 80 seraient revenus au Canada.
Ces personnes font l’objet d’une enquête, a indiqué, mercredi, le ministre de la Sécurité publique Steven Blaney, qui a également dit que le gouvernement adoptera de nouvelles mesures afin de mieux surveiller ces individus soupçonnés de terrorisme, refusant toutefois d’en dévoiler les modalités.
« Permettez-moi d’être clair : ces individus qui représentent une menace à notre sécurité au pays ont violé les lois canadiennes. Le barbarisme n’a jamais été une valeur canadienne et ne le sera jamais. » Steven Blaney, s’adressant aux membres du comité permanent de la sécurité publique et nationale de la Chambre des communes.
La guerre civile en Syrie et dans certaines parties de l’Irak aurait attiré bon nombre de combattants étrangers, dont plusieurs canadiens, qui ont adhéré à des groupes extrémistes au Moyen-Orient. Les pays occidentaux ont été avertis que certains de ces extrémistes pourraient revenir chez eux avec de mauvaises intentions.
La Gendarmerie royale du Canada (GRC) mène 63 enquêtes de sécurité nationale relativement à 90 individus ayant l’intention d’aller à l’étranger ou qui sont de retour au pays, a reconnu le commissaire de la GRC, Bob Paulson, ajoutant que la situation ne devrait pas inquiéter les Canadiens.
Si la menace que pose pour le Canada le groupe armé État islamique (EI) est réelle, rien n’indique qu’elle est imminente, selon le directeur du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), Michel Coulombe.
Le directeur du SCRS précise que ces 80 individus « ne sont pas tous des combattants endurcis revenant d’Irak ou de Syrie. Iil y a des Canadiens au Pakistan, en Afghanistan, au Yémen, au Liban, dans le Sahel, au Maghreb, qui sont impliqués dans des activités associées au terrorisme. Il peut s’agir de récolter des fonds, il peut s’agir de propagande ».

Agressions en sol canadien?
Mercredi soir, le réseau américain NBC News, citant des sources du milieu du renseignement des États-Unis, indiquait que des terroristes en herbe avaient discuté la possibilité d’agresser à l’arme blanche et avec des armes à feu des Canadiens et des cibles américaines au Canada.
Selon NBC, ces terroristes voulaient s’attaquer à un centre commercial ou à l’ambassade des États-Unis. Le reportage soutenait toutefois que la mise au point du plan avait été perturbée.
Un porte-parole du ministre de la Sécurité publique a refusé de discuter du reportage de NBC affirmant ne pas pouvoir commenter « les opérations regardant la sécurité nationale ».
Des moyens pour prévenir l’extrémisme
Le gouvernement fédéral a promulgué de nouvelles lois visant à empêcher des extrémistes de quitter le pays et à retirer la citoyenneté canadienne à ceux qui seront reconnus coupables d’actes terroristes.
Le gouvernement a également investi dans une recherche universitaire afin de mieux comprendre la pensée extrémiste.
De son côté, la GRC élabore actuellement un « programme d’intervention » qui pourrait impliquer les forces policières et les communautés locales afin de détourner certains individus de l’extrémisme.
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