Le responsable de l’application de la loi sur les langues officielles se dit « choqué ».
Graham Fraser, le commissaire aux langues officielles du Canada, Graham Fraser, dénonce le fait que les mesures de confinement aient été annoncées en anglais seulement, dans les heures qui ont suivi la fusillade du 22 octobre 2014.
Mercredi dernier, alors qu’un terroriste venait de tirer plusieurs coups de feu à l’intérieur du parlement un premier courriel d’avis de confinements rédigé en anglais uniquement a été envoyé à divers officiers de sécurité des départements de l’administration fédérale à 10 h 26.
Le courriel en question venait du centre d’opération gouvernemental qui est une direction de Sécurité publique. La version en français n’a été envoyée que quelques heures plus tard en après-midi.
Le commissaire a révélé hier sa surprise :« Moi j’étais choqué et je me suis dit, s’il y a une situation où c’est essentiel que les informations soient livrées dans les deux langues officielles, c’est dans les situations d’urgence. » Or, confit le commissaire, « c’est essentiel de s’assurer que des gens qui sont responsables d’envoyer ces messages soient capables de le faire immédiatement dans les deux langues. Cela prend 30 secondes de plus ».
Aide-mémoire… La loi sur les langues officielles a été adoptée par le Parlement du Canada en 1969.
Cette loi l’importance de préserver et de promouvoir l’anglais et le français en tant que langues officielles au sein l’État fédéral canadien.
Les citoyens devraient donc en principe avoir accès à des services en anglais ou en français au sein des administrations fédérales ou des sociétés de la Couronne.
Mais au plan pratique et en raison de jeux politiques cette loi symbole d’égalité est en fait source d’irritation et de contestations sourdes au sein même du gouvernement canadien.
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