Réalité vivante et constante, la société canadienne vit des changements en profondeur, ne serait-ce que par les nouvelles technologies et l’immigration accrue.
Les francophones du Canada vivant qui sont en situation minoritaire n’ont pas échappé aux débats et aux changements importants qui caractérisent le pays depuis les dix dernières années.
Affirmer et réaffirmer la langue française comme une valeur fondamentale de ce qu’ils et elles sont, est-ce un réflexe qui se perçoit, malgré les taux d’assimilation que connaissent les populations francophones?
Selon une étude de l’Université Laval de Québec menée auprès de 80 étudiants francophones au Nouveau-Brunswick, en Ontario et en Saskatchewan, il semblerait que l’identité francophone s’approfondit durant le parcours scolaire, surtout universitaire, en français.
De plus, la prise de conscience du fait français, de son importance dans sa fibre, pousse ces étudiants vers une affirmation plus précise de ce qu’ils sont.
On en se définit plus par la négative – nous ne sommes pas des anglophones – mais par l’affirmative – nous sommes acadiens, franco-ontariens, fransaskois – et aussi, comme le dit l’étude, par un « affirmationisme stratégique » par rapport au Québec.
L’identité prend un sens identitaire plus profond, plus enraciné.
Annie Pilote est professeure agrégée et vice-doyenne à la recherche, aux études supérieures et à l’international de la Faculté des sciences de l’éducation à l’Université Laval de Québec.
La professeure Pilote a mené l’étude, elle en parle au micro de Raymond Desmarteau.Écoutez
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