Un soldat canadien sur la base militaire de Kandahar, en Afghanistan

Un soldat canadien sur la base militaire de Kandahar, en Afghanistan (archives)
Photo Credit: PC / David Goldman

La santé mentale des soldats canadiens à la loupe

L’armée canadienne va disposer d’une base de données où seront consignées toutes les informations nécessaires au suivi de la santé mentale de soldats.

Le ministère de la défense qui en a fait l’annonce vendredi ne précise pas les risques engendrés par les troubles psychologiques de ses personnels.

Une succession de suicides en début d’année au sein des forces canadiennes avait incité le ministère de la défense à commander une étude sur le sujet.

Au Canada, un militaire sur cinq revenu d’Afghanistan souffre d'un trouble de stress post traumatique.
Au Canada, un militaire sur cinq revenu d’Afghanistan souffre d’un trouble de stress post traumatique. © IS/JOHNGOMEZPIX

Un outil pour le personnel médical

La base de données sera à la fois alimentée et utilisée par les médecins et personnels de santé militaires.

Selon le ministère canadien de la défense, une collecte plus large de données sur des évaluations psychologiques des militaires, devrait permettre de « mieux comprendre le fardeau général des troubles de santé mentale » de ses personnels.

En outre, le personnel de santé disposera d’un logiciel spécialisé dans le suivi du diagnostic, Il pourra «modifier et optimiser les traitements» avec une personnalisation adaptée.

Les militaires se suicident moins que le reste de la population

Depuis quelque temps, l’armée canadienne est préoccupée par les nombreux cas de suicides relevés dans ses rangs.

Dans son rapport publié le mois dernier, elle a reconnu que le suicide est la deuxième principale cause de décès chez ses membres âgés de 15 à 34 ans. Mais elle précise que les taux de suicide dans ses rangs sont inférieurs à ceux de la population canadienne en général.

La sergente Shirley Jew, une militaire de l'Alberta atteinte de stress post-traumatique, regarde son chien d'assistance Snoopy, un carlin schnauzer.
La sergente Shirley Jew, une militaire de l’Alberta atteinte de stress post-traumatique, regarde son chien d’assistance Snoopy, un carlin schnauzer. © PC/Forces canadiennes

La base de données et le logiciel de suivi annoncés vendredi sont les dernières d’une série d’initiatives en matière de santé des Forces armées canadiennes (FAC).D’autres, plus anciennes, comprennent un «programme de prévention du suicide incluant la prévention primaire, l’intervention clinique et non clinique, l’éducation en santé mentale et la formation de sensibilisation au suicide».

Les FAC disent également déployer des efforts considérables dans la détection des personnes susceptibles d’éprouver des problèmes de santé mentale et de leur venir en aide.

Quelques faits

  • Entre 2008 et 2013, environ 17 militaires ou réservistes se sont donnés la mort en moyenne chaque année.
  • L’armée canadienne investi 100 millions de dollars pour l’embauche de praticiens supplémentaires dans le domaine de la santé mentale.
  • Près de 40 millions de dollars sont dépensés chaque année pour les soins de santé mentale des forces armée

Sur le même sujet

Vague de suicides chez nos soldats : des spécialistes manquent encore à l’appel

L’armée serait sourde au stress et suicides qui minent nos soldats

Rapport du Comité d’experts des Forces canadiennes sur la prévention du suicide

Catégories : Politique, Santé, Société
Mots-clés : , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.