Décès des baleines dans l’Atlantique Nord : L’activité humaine, encore et toujours

Décès des baleines dans l’Atlantique Nord : L’activité humaine, encore et toujours
Photo Credit: Radio-Canada

Décès des baleines dans l’Atlantique Nord : L’activité humaine, encore et toujours

Un récent rapport fait la lumière sur l’impact de l’activité humaine sur les populations de baleines dans les eaux de l’Atlantique et sur les effets nocifs de cette activité sur les espèces menacées.

Les biologistes du Northeast Fisheries Science Center (Trad.: Centre de recherches scientifiques du Nord-Est) aux États-Unis ont analysé 300 carcasses de mammifères marins décédés au cours des cinq dernières années, des prélèvements qui se sont faits du Golfe du Mexique jusqu’aux provinces atlantiques.whale-death

Dans la plupart des cas, soit près de 75%, la cause du décès n’a pu être spécifiquement définie. Par contre, les décès de 60 individus ont été directement causés par l’activité humaine,  soit par enchevêtrement dans des filets de pêche, soit par collision avec un navire.

Selon Andrew Reid de la Marine Animal Response Society, un organisme de bienfaisance se vouant à la conservation des mammifères marins dans les provinces maritimes, ces données sont préoccupantes.

« Nous avons trouvé que, pour quatre espèces de grandes baleines vivant au large de nos côtes, ces résultats peuvent avoir des conséquences catastrophiques.»

L’activité humaine est singulièrement grave pour les espèces en danger.

« Quand on considère des espèces comme la baleine franche de l’Atlantique Nord, aussi appelée baleine des Basques, on constate qu’il ne resterait que de 400 à 500 animaux. Un seul décès causé par l’activité humaine peut avoir des conséquences néfastes sur un retour potentiel de l’espèce à un niveau adéquat pour une population en santé. »

Des efforts soutenus afin de déplacer plus au large les routes maritimes, loin des routes migratoires des baleines et la réduction de la longueur des lignes de pêche au homard ont eu un effet positif en réduisant le nombre de décès.

Malgré tout, ajoute Tonya Wimmer, gestionnaire du service de conservation des espèces au World Wildlife Fund Canada, les baleines meurent encore et toujours dans l’Atlantique Nord.

« Pour plusieurs espèces, ces eaux sont des zones idéales pour se nourrir et pour vêler, elles y reviennent donc chaque année. On sait précisément où sont les baleines, on peut vraiment réduire notre impact sur ces populations fragiles. »

L’étude démontre également que cinq pour cent des décès de mammifères marins étudiés sont survenus de causes naturelles.

De toutes les espèces étudiées, c’est la baleine à bosse qui affiche le plus haut taux de mortalité.

Catégories : Environnement et vie animale, International, Politique, Société
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