La semaine verte - Le thon rouge

Augmentation des quotas de pêche au thon rouge dans l’Atlantique

La Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique augmente de 20 % par an les quotas de pêche en Atlantique et dans la Méditerranée, et ce pendant trois ans, sans remettre en cause, croit-elle, le programme de reconstitution des stocks.

Des études dans ces régions indiquent en effet que les stocks de thon rouge sont en hausse de façon marquée dans l’est de l’Atlantique, près des côtes européennes et dans la Méditerranée. Les efforts de conservation auraient donc réussi.

Dans les eaux nord-américaines, ces données ne sont pas aussi spectaculaires, mais l’augmentation est significative.

Globalement, les quotas sont fixés à 13 500 tonnes pour cette année et passeront à 19 296 tonnes en 2016.

Pour l’Amérique du Nord, le quota passera de 1750 tonnes à 2000 tonnes en 2015.

La part du Canada sera de 453 tonnes par an pour les deux prochaines années, soit une augmentation d’à peu près 70 tonnes.

Depuis l’imposition de mesures strictes en 2007, c’est la première fois que les quotas de pêche sont relevés.

Un pêcheur tend une ligne pour pêcher le thon rouge.
Un pêcheur tend une ligne pour pêcher le thon rouge. © William Bastille Denis

Les groupes environnementalistes sont mécontents.

Ceux-ci croient que l’augmentation est prématurée et qu’elle va saper les efforts de conservation du thon.

Il s’agit d’une décision irresponsable puisque la population de thon tente encore de se remettre des effets néfastes qu’a eus la surpêche sur l’espèce au niveau mondial, selon une porte-parole du centre d’action écologique d’Halifax en Nouvelle-Écosse.  Selon Katie Schleit, toute hausse du quota de pêche au thon rouge a des répercussions puisque la population de l’espèce est migratoire.

Le Fonds mondial pour la nature partage les mêmes inquiétudes et croit que l’augmentation est prématurée et démesurée.

 

 

 

Catégories : Économie, Environnement et vie animale, International
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