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Salubrité des aliments: le Canada en tête du classement de 17 pays

En 2012, des centaines de milliers de kilogrammes de boeuf potentiellement contaminés par la bactérie E. coli, provenant d’une usine de transformation albertaine, faisaient l’objet du plus important rappel de produits alimentaires de l’histoire du pays.

L’opération aurait coûté plus de 2 millions de dollars aux Canadiens et la crise aurait fait perdre de 16 à 27 millions de dollars à l’industrie du boeuf.

Dans un rapport examinant les circonstances de la contamination et la réponse, un comité consultatif d’experts indépendants notait que l’incident avait aussi eu pour conséquence de miner la confiance des consommateurs.  «Le système canadien d’assurance de la salubrité des aliments a souffert de ce rappel et des rappels précédents,» écrivait-il.

Système fiable

Une nouvelle étude comparative devrait cependant dissiper certaines craintes, car le Canada obtient la meilleure note en matière de salubrité des aliments parmi 17 pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Pour établir leur classement, l’organisme de recherche Conference Board du Canada et l’Institut alimentaire de l’Université de Guelph se sont penchés sur dix indicateurs de rendement classés selon trois catégories:  l’évaluation, la gestion et la communication des risques.

Top 10: palmarès mondial de la performance

  1. Canada
  2. Irlande
  3. France
  4. Royaume-Uni
  5. Norvège
  6. États-Unis
  7. Japon
  8. Pays-Bas
  9. Finlande
  10. Danemark

(Source: Classement mondial 2014 – Salubrité des aliments)

Le rapport souligne qu’une bonne gestion des risques repose nécessairement sur un système efficace d’identification et d’évaluation des dangers en fonction de paramètres tels que le nombre de violations aux normes sanitaires.

Si le document indique que le Canada affiche un «excellent» rendement, ses auteurs suggèrent qu’il y a tout de même place à l’amélioration, par exemple au chapitre de la traçabilité des aliments.

Renforcer la vigilance 

Des mesures d’austérité imposées par le gouvernement fédéral en 2012 se sont traduites par une réduction du nombre d’inspecteurs rattachés à l’Agence canadienne d’inspection des aliments.

Ottawa espérait épargner 56 millions de dollars sur trois ans.

Or, voilà que dans son budget de cette année le gouvernement a annoncé son intention de réinvestir dans le système d’assurance de la salubrité.

Près de 400 millions de dollars seront engagés sur cinq ans pour, entre autres, embaucher plus de 200 nouveaux inspecteurs et créer un système d’information national.

Catégories : Santé, Société
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