Au moins une centaine de Canadiens se seraient joints au groupe armé État islamique au cours des derniers mois, mais d’autres seraient plutôt partis pour l’Irak et la Syrie afin d’intégrer les milices qui tentent de repousser l’organisme terroriste.
Des informations circulaient cette semaine selon lesquelles une Canado-Israélienne de 31 ans, élevée à White Rock en Colombie-Britannique, avaient été enlevée par l’EI.
Gill Rosenberg est arrivée le mois dernier à Erbil, la plus grande ville du Kurdistan irakien, pour combattre avec les forces locales près de la frontière syrienne.
Sa page Facebook indique qu’elle habite Tel-Aviv et enseigne à l’école de recherche, de sauvetage et de défense civile de l’armée israélienne.
Sur cette même page, elle aurait démenti, lundi, les rumeurs de son enlèvement et assuré être en sécurité, mais l’authenticité du message n’a pas pu être vérifiée.
Des vétérans reprennent les armes
Un autre Canadien a fait les manchettes au cours des derniers jours.
Dillon Hillier, un ancien soldat ayant servi en Afghanistan, apparaît dans une vidéo mise en ligne par un groupe nord-américain de soutien aux combattants volontaires.
Les images le montrent en train de dispenser les premiers soins à un milicien kurde atteint par balle.
Une demi-douzaine de vétérans canadiens auraient rejoint les milices pour combattre l’EI, selon CBC.
À la lumière des événements, les ministres fédéraux de la Sécurité publique et des Affaires étrangères ont de nouveau déconseillé aux Canadiens de risquer leur vie dans des conflits à l’étranger.
Des précédents
Le départ de volontaires vers des conflits étrangers n’est pas un phénomène nouveau, dit Stéphane Leman-Langlois, professeur de criminologie à l’Université Laval à Québec et directeur de l’équipe de recherche sur le terrorisme et l’antiterrorisme.
« On ne peut pas mettre de date là-dessus tellement ça fait longtemps que ça existe, » poursuit-il. « Des Canadiens sont partis combattre au Vietnam, même si le Canada ne faisait pas partie du conflit. Des Canadiens sont partis se battre contre le fascisme, en Espagne. »
Il n’existe pas de profil type, un parcours commun pouvant expliquer pourquoi des jeunes qui, souvent, n’ont jamais connu la guerre posent ce geste. En entrevue, Stéphane Leman-Langlois explique leurs motifs.
Écoutez
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.