Le gouvernement de la Colombie-Britannique consacrera 1,5 million de dollars à un service de navette pour relier les communautés du nord de la province situées à proximité de l’autoroute 16, entre les villes de Prince Rupert et de Prince George.
Cette portion de l’autoroute est surnommée la « route des larmes » parce qu’au moins 18 femmes, pour la plupart autochtones, ont disparu ou ont été assassinées entre 1970 et 2006, présumément en y faisant de l’auto-stop.
Les leaders autochtones réclament depuis longtemps l’amélioration des transports en commun, devenue particulièrement urgente depuis l’année dernière, selon eux, alors que la compagnie d’autocar Greyhound a réduit le nombre de trajets de 40% dans la région.
Cela faisait aussi partie des recommandations mises de l’avant en 2012 par une commission d’enquête sur les femmes autochtones disparues.
La province affirme avoir agi pour mettre en oeuvre 75 % des suggestions du commissaire Wally Oppal.
Gertrude Pierre porte un chandail à l’effigie de sa nièce Cheryl Ann Joe, assassinée en 1992, lors d’un événement contre la violence faite aux femmes autochtones, en juin.
Problème national
En mai, la Gendarmerie royale du Canada, la police fédérale, rapportait que près de 1 200 femmes autochtones avaient disparu ou avaient été tuées au pays depuis 30 ans.
Et selon Statistique Canada, les femmes autochtones sont « près de trois fois plus victimisées que les femmes non autochtones ».
C’est pourquoi de nombreux groupes demandent depuis des mois au gouvernement conservateur de Stephen Harper de tenir une commission d’enquête nationale, requête qui a d’ailleurs reçu l’appui des premiers ministres provinciaux et territoriaux.
Or, Ottawa refuse toujours d’y acquiescer.
Liens externes
Dossier sur les femmes autochtones disparues ou assassinées – Radio-Canada
Femmes autochtones assassinées et portées disparues – Document de la GRC
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