La consommation de tabac, d'alcool et de drogues et la participation à des jeux chez les jeunes est en nette diminution depuis les 15 dernières années selon une enquête québécoise.

La consommation de tabac, d'alcool et de drogues et la participation à des jeux chez les jeunes est en nette diminution depuis les 15 dernières années selon une enquête québécoise.
Photo Credit: IS / iStock

La dépression de la mère expliquerait la consommation précoce des stupéfiants de l’adolescent

Les adolescents sont plus susceptibles de fumer, de boire et de consommer de la marijuana à un âge précoce si leurs mères étaient déprimées quand ils étaient à l’école primaire. C’est ce que révèle une nouvelle étude canado-américaine.

La recherche codirigée par Ian Colman, professeur associé d’épidémiologie à l’Université d’Ottawa et  Seanna Crosbie du Austin Child Guidance Center du Texas montre que ces mêmes adolescents sont aussi plus susceptibles de sombrer dans la violence et d’autres comportements délinquants.

Nécessaire supervision dès le jeune âge

Les chercheurs s’attendaient plutôt à ce que les adolescents nés de mères actuellement déprimées soient les plus susceptibles d’adopter des comportements à risque.  Puisque ces enfants n’auraient ni la supervision, ni le soutien qu’un parent peut offrir pendant un moment critique.

Mais Ian Colman dit qu’ils ont été surpris de constater que c’est plutôt la dépression maternelle, lorsque l’enfant est âgé de 6 à 10 ans qui est plus fortement associée à ces comportements de santé à risque.

Une mère console son enfant.
Une mère console son enfant. © iStock

Selon Seanna Crosbie, les premières années de socialisation et de formation de la personnalité sont celles pendant lesquelles  l’influence des pairs commence à être plus forte. C’est aussi celles pendant lesquelles les enfants ont encore besoin du soutien et de l’orientation de leurs parents.

C’est à ce moment de leur vie que les enfants qui ont des compétences et pratiquent des activités valorisées par la société, reçoivent l’approbation des parents et des enseignants. Or, disent les chercheurs, un parent déprimé ne peut pas adéquatement soutenir psychologiquement son enfant.

La force de la rétroaction positive et des encouragements

Donc, pour Seanna Crosbi, si les enfants ne reçoivent pas de rétroaction positive et des encouragements de leur environnement, ils peuvent développer un sentiment  de sous-estime de soi et un complexe d’infériorité.

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La santé mentale de la mère influence le développement psychologique de l’enfant © Radio-Canada

À partir de 1994, l’équipe de recherche canado-américaine a suivi plus de 2900 paires de mères canadiennes et leurs enfants âgés entre 2 et 5 ans. Les enfants ont été observés jusqu’à l’adolescence (16 à 17 ans).

Tous les deux ans, les mères remplissaient des questionnaires sur elles-mêmes, leurs partenaires et l’environnement social des enfants. Les enfants ont commencé à remplir leurs propres questionnaires à partir de l’âge de 10 ans.

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