Un gerfaut arctique et sa proie

Un gerfaut arctique et sa proie
Photo Credit: Wildnature images

Le comptage des oiseaux sauvages le lendemain de Noël à Thunder Bay : une tradition locale

Pendant que la tradition toute nord-américaine de la course aux aubaines du Boxing Day – bon d’accord, c’est un anglicisme, des soldes d’après Noël – dévore les passions des consommateurs au Canada – on s’attend d’ailleurs à ce que 40% des Canadiens s’y adonnent – une autre tradition, elle, est toujours bien vivante à Thunder Bay dans le nord-ouest de l’Ontario.

Le comptage des oiseaux le jour du Boxing Day à Thunder Bay est une tradition locale qui a vu le jour dans les années ’30, pendant la Grande Dépression.

Depuis 1986, Nick Escott coordonne l’événement. Les observateurs se regroupent en équipes de quatre ou cinq personnes. Nick leur assigne un endroit en particulier dans la ville, où ils doivent identifier et compter les oiseaux.

« Ici, on appelle ça de la science citoyenne. Nous le faisons toujours de la même façon, d’année en année, et on couvre le presque tout le territoire urbain de Thunder Bay. »
En fait, le comptage des oiseaux ne se fait pas qu’à Thunder Bay en ce 26 décembre. Un peu partout en Amérique du Nord, des ornithologues, amateurs et professionnels, comptent et identifient les oiseaux, les données étant ensuite envoyées à la Audubon Society aux États-Unis.bald-eagle-sightings-more-common-during-thunder-bay-bird-count

L’aigle à tête blanche de plus en plus présent

Toutes ces informations s’avèrent très intéressantes à étudier par la suite. Monsieur Escott souligne que les chercheurs sont maintenant plus à même d’identifier les espèces dont les populations sont en déclin et les impacts des changements climatiques sur la faune aviaire.

Localement, Nick Escott est à même de constater les changements qui s’opèrent dans sa région. « Le nombre d’aigles à tête – pygargue à tête blanche de son vrai nom – est en forte hausse. Nous en voyons des centaines. Nous notons aussi une forte présence d’oiseaux qui, normalement, vivent plus au sud, des cardinaux, des tourterelles par exemple. »

Un autre oiseau est plus souvent repérer, le gerfaut – une sorte de faucon – un oiseau habituellement retrouvé en Arctique.

Quant aux chasseurs d’aubaines, ceux et celles qui arpentent aujourd’hui les centres d’achat, en quête d’aubaines, 63% d’entre eux se lancent sur les appareils électroniques, 42% vers des produits de beauté et 0% profiteront de la magie du moment, celui d’observer un oiseau sauvage.

Reste que la définition de « sauvage » n’est pas toujours la même pour tous n’est-ce pas?

Catégories : Société
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