Des familles de la ville de Québec, qui ont perdu un proche dans le tremblement de terre survenu en Haïti il y a cinq ans, honorent la mémoire des disparus.
Joliette Trân a perdu son père Trân Triêu Quân, ingénieur de Québec et maître de taekwondo, dans la catastrophe. Sa dépouille avait été retrouvée dans les décombres de l’hôtel Montana.
Cinq ans après la tragédie, la jeune femme raconte que sa douleur est toujours grande, mais qu’elle continue de rendre hommage à son père en suivant ses traces.
« J’ai choisi de poursuivre dans le taekwondo, c’est vraiment ce qu’il m’a légué. C’est au quotidien que je pense à lui, que je garde ce contact avec lui. […] Penser à lui, c’est aussi faire comme s’il était un peu là », raconte Joliette Trân.
Elle garde un souvenir impérissable de son père. « Mon père, c’était un bon vivant, c’est quelqu’un qui était un homme d’action, qui voulait être utile s’il était à côté, c’est ce dans quoi il m’encouragerait. »
Pour Marie-Dominique Bédard aussi la douleur du départ soudain de sa fille Alexandra Duguay est encore très vive. Alexandra Duguay était travailleuse humanitaire pour les Nations Unies lorsqu’elle a péri dans le séisme en Haïti.
Marie-Dominique Bédard souligne que sa fille lui manque terriblement chaque jour et que le processus de deuil est très difficile.
« Pour moi, Alexandra est toujours là, j’en parle régulièrement […] Aujourd’hui, hier ou demain, c’est pas nécessairement pour moi une journée spéciale. C’est tous les matins quand je me lève et que je pense à Alex, qui n’est plus là, mais que j’essaie de l’insérer dans ma vie », dit Mme Bédard.
Il y a cinq ans jour pour jour, la terre tremblait en Haïti, faisant plus de 230 000 victimes et laissant un million et demi de personnes sans logement.
Plusieurs centaines d’Haïtiens se sont rendus aujourd’hui dans l’une ou l’autre des églises de Port-au-Prince pour prier à la mémoire des victimes.
RCi et Radio-Canada
Dossier de Radio-Canada « Haïti: cinq ans plus tard »
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