Migration internationale des ours polaires vers l’Archipel arctique canadien

Migration internationale des ours polaires vers l’Archipel arctique canadien
Photo Credit: Radio-Canada

Migration internationale des ours polaires vers l’Archipel arctique canadien

Des ours polaires commencent lentement à migrer vers des îles plus au nord du Canada arctique, car elles retiennent plus longtemps leur couvert de glace.

Ces données proviennent d’une étude scientifique qui émet l’hypothèse que cette migration liée aux changements climatiques se poursuivra.

L’étude publiée ce mois-ci dans PLOS ONE se base sur des échantillons d’ADN prélevés sur près de 2 800 ours polaires dans leurs habitats naturels, au Canada, aux États-Unis (Alaska), en Russie, au Groenland et en Norvège.logo

Les chercheurs ont identifié ces tendances migratoires en se basant sur des similitudes génétiques chez des ours de quatre régions.

Bien que l’on ne parle pas de troupeau d’ours polaires, mais bien de petits groupes de trois ou quatre individus, on note que des groupes d’ours de l’est du Canada arctique, de l’est du Groenland et de Sibérie se déplacent vers l’Archipel arctique canadien, là où le couvert de glace est plus épais et plus abondant.

120824_9w1kn_passage-nord-ouest_sn635Les chenaux entre les îles (Passage du Nord-Ouest) sont devenus des routes maritimes de grande valeur commerciale avec la fonte des glaces.

arcticLa région de l’Archipel arctique canadien qui attire un grand nombre d’ours polaires se déploie tout juste au nord du Canada continental, tout près du Nunavut et des Territoires du Nord-Ouest. On y dénombre plus de 36 000 îles sur plus de 1,4 million de kilomètres carrés.

Dans une déclaration à la presse, la chercheuse et auteure de l’étude Elizabeth Peacock du U.S. Geological Survey souligne que la migration des ours s’est amorcée au cours des trois dernières générations, la plus jeune datant d’à peu près quinze ans et la plus vieille de 45 ans.

Les ours auraient choisi la région « pour la force de résilience de la glace de mer à la chaleur de l’été en raison des courants marins, de la géographie complexe des lieux et des températures plus froides de ces latitudes nordiques, » a-t-elle déclaré.

L’Archipel arctique canadien pourrait devenir un refuge pour les ours polaires qui dépendent de la glace arctique pour passer d’une terre à une autre, pour chasser et pour se reproduire.

Depuis 1979, l’extension spatiale de la glace arctique à l’automne est en fort déclin, soit de 9% par décennie jusqu’en 2010. Les modèles météorologiques font état de zones presque sans glace en été en Arctique d’ici le milieu du siècle au plus tard.

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