Victor Boudreau, ministre de la Santé du Nouveau-Brunswick

Victor Boudreau, ministre responsable de la révision des programmes gouvernementaux
Photo Credit: Jacques Poitras/CBC

La province du Nouveau-Brunswick veut économiser jusqu’à 600 millions de $

Le gouvernement du Nouveau-Brunswick, dans l’est du Canada, estime qu’il doit réduire ses dépenses annuelles de 600 millions de dollars pour redresser sa situation financière.

Victor Boudreau, ministre responsable de la révision des programmes gouvernementaux, explique que la province connaît un déficit budgétaire d’environ 400 millions de dollars par année. Selon lui, le gouvernement doit en faire plus pour réduire les dépenses et augmenter les revenus.

Victor Boudreau invite la population à suggérer des moyens d’économiser et d’augmenter les revenus. Quatorze séances de consultations publiques auront lieu bientôt aux quatre coins de la province.

Cette révision inspire de l’inquiétude

La Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB) et l’Association des enseignantes et des enseignants francophones du Nouveau-Brunswick (AEFNB) craignent les effets sur les communautés francophones.

Un document intitulé Plan clinique et produit par le ministère de la Santé recommande, entre autres, la fermeture de la moitié des salles d’urgence et près de la moitié des départements de médecine familiale. La SANB craint que de telles compressions touchent particulièrement les soins de santé en français, car elles visent majoritairement les régions rurales et de petits hôpitaux..

Le ministre Boudreau a expliqué qu’il ne toucherait pas à la dualité linguistique en éducation, mais l’AEFNB rappelle quand même que le gouvernement a des obligations constitutionnelles envers les communautés francophones.

Philippe Cyr, président de l'Association des enseignants francophones du Nouveau-Brunswick
Philippe Cyr, président de l’Association des enseignants francophones du Nouveau-Brunswick

Le président de l’AEFNB, Philippe Cyr, demande notamment si les consultations permettront aux gens de s’exprimer ou si elles serviront à valider des décisions déjà prises.

« Les francophones, les enseignantes, les enseignants et les élèves de la province ne peuvent pas et ne doivent pas être à nouveau les cibles d’une situation budgétaire difficile », affirme Philippe Cyr.

M. Cyr ajoute que l’idée de fermer des établissements ou de privatiser certaines activités en éducation ne serait pas une stratégie gagnante.

RCI, Radio-Canada et La Presse Canadienne

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