L’Association des libertés civiles de la Colombie-Britannique (B.C. Civil Liberties Association) et la Société John Howard du Canada (John Howard Society of Canada) intentent une poursuite conjointe contre le gouvernement canadien au sujet de l’utilisation du maintien en isolement dans les centres de détention au Canada.
La poursuite allègue que le maintien en isolement complet d’un prisonnier durant 23 heures consécutives n’est en fait qu’une punition inhabituelle et cruelle.
« Selon la politique du régime de maintien en isolement, les prisonniers peuvent passer des mois, voire des années en isolement sans avoir le moindre recours, notamment d’un système impartial de révision des décisions qui pourrait juger de la pertinence de l’isolement,» souligne Me Joe Arvar, l’avocat qui représente les organisations plaignantes.
Au Canada, un prisonnier sur quatre en institution carcérale fédérale a connu des périodes de confinement en isolation.
« Alors que nous constatons une réduction sérieuse du recours à l’isolement en prison partout dans le monde, le Canada reste inébranlable dans son recours à un système qui ne fonctionne pas et qui est carrément dangereux, » affirme Me Carmen Chung, avocat principal de l’Association des libertés civiles de la Colombie-Britannique.
De nombreuses études font état des effets négatifs sur une personne du confinement à long terme en isolement.
« On a de plus en plus recours à cette forme d’incarcération pour carrément stocker des prisonniers atteints de troubles mentaux, troubles qui dégénèrent en maladies mentales, » déclare madame Catherine Latimer, chef de la direction de la Société John Howard du Canada.
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