Alberta: Un « NON » retentissant à l'instauration d'une taxe de vente provinciale

Alberta: Un « NON » retentissant à l'instauration d'une taxe de vente provinciale
Photo Credit: IS / iStock

Alberta: Un « NON » retentissant à l’instauration d’une taxe de vente provinciale

Seule province au Canada à ne pas imposer de taxe de vente provinciale, l’Alberta songerait à étudier la possibilité d’en instaurer une au vu du déficit annoncé et aussi pour faire face à la chute du prix du baril de pétrole.

Mais, la « vente » d’une telle taxe auprès de la population s’annonce comme étant un défi de taille.

Un sondage récent rendu public ces jours-ci illustre qu’une forte majorité d’Albertains y seraient opposés.

Le sondage, réalisé par Mainstreet Technologies, démontre que 73% des Albertains sont contre l’instauration d’une taxe de vente provinciale pour contrer la chute des prix du pétrole.Mslogo

43% des répondants ont dit que la province devait couper dans ses dépenses pour faire face au déficit annoncé.

22% des Albertains qui ont répondu au sondage ont dit préférer voir une hausse des taxes sur le tabac et l’alcool.

Anecdote: en anglais, taxer le tabac et l’alcool est surnommé « une taxe sur le péché » (sin tax).

« Le problème, c’est que même avec l’instauration d’une sin tax sur ces produits et d’une augmentation des frais de services – renouvellement de permis de conduire, taxes d’eau, etc. – ce ne sera pas suffisant pour équilibrer le budget, » a déclaré Quito Maggi, président de Mainstreet Technologies.

«  Quand on analyse les réponses des Albertains, on note qu’en grande majorité on demande au premier ministre Prentice de couper dans les dépenses, mais il y a bien peu de zones où le gouvernement peut couper.  Toute cette histoire place le gouvernent conservateur provincial et les partis d’opposition dans une position inconfortable. L’instauration d’une taxe de vente provinciale est la méthode qui a le potentiel le plus élevé pour augmenter les revenus, mais les Albertains sont profondément contre, » a joute monsieur Maggi.

La semaine dernière, le premier ministre Jim Prentice a déclaré ne pas être un partisan de la taxe de vente provinciale, mais qu’il entendait ouvrir le dossier pour discussions.

Mainstreet Technologies est une société nationale de recherché et de sondage en administration publique.

L’enquête téléphonique s’est tenue le 18 janvier, 3 184 Albertains ont répondu au sondage.

La marge d’erreur pour Calgary est de 2,85% 19 fois sur 20. À Edmonton elle est de 3,04% et de 3,16% pour le reste de l’Alberta.

Plus:

La semaine dernière, l’ancien ministre provincial des Finances, Ted Morton, avait déclaré que le gouvernement d’Edmonton devait se pencher sur l’instauration d’une telle taxe afin de faire face à la chute des prix du baril de pétrole, déclarant même que les finances provinciales étaient « an accident waiting to happen.» (Trad. : (littéralement) un accident qui ne peut que se produire… c.-à.-d. La province sera dans le pétrin, c’est inévitable).

Le premier ministre Jim Prentice avait déclaré de son côté que la crise financière que traverse l’Alberta serait la pire des derniers 25 ans. Les prévisions budgétaires font état d’un déficit de 500 millions de dollars.

Le budget de l’Alberta dépend à hauteur de 20% des revenus tirés des redevances pétrolières et gazières. Monsieur Prentice a ajouté que l’Alberta pourrait perdre jusqu’à 10 milliards de dollars si le prix du baril de pétrole se maintenait sous la barre des 50 dollars tout au long de la prochaine année fiscale.

Catégories : Économie, Politique, Société
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