Un grand héron bleu (au sommet de l’arbre en avant-plan) avec, en toile de fond, les séquelles du déversement au mont Polley en août 2014

Un grand héron bleu (au sommet de l’arbre en avant-plan) avec, en toile de fond, les séquelles du déversement au mont Polley en août 2014.
Photo Credit: (Ed John/First Nations Summit)

Désastre écologique de Mount Polley: les recommandations à prendre en totalité disent les Premières Nations

Les chefs des Premières Nations de Colombie-Britannique lancent un appel pressant au gouvernement de la province afin que soient mises en place les recommandations contenues dans le rapport qui a suivi l’effondrement d’une partie de la digue de contention d’eau contaminée et de déchets miniers de site Mount Polley.

mount-polley-mine-tailings-pond

Une digue de terre ceinturait un bassin de contention pour des eaux usées et des déchets miniers a cédé au petit matin du 4 août 2014, déversant 25 millions de mètres cubes de résidus polluants dans les ruisseaux et les rivières autour de la ville de Likely en Colombie-Britannique.

« Nos demandons au ministère de l’Environnement et aux autorités provinciales de ne pas choisir à la pièce parmi les recommandations. Ce n’est pas un buffet à la scandinave, » a déclaré le grand chef Stewart Phillip de l’Union des chefs indiens de la Colombie-Britannique (Union of B.C. Indian Chiefs).

Bev Sellars, chef de la Première Nation  Xat'sull (Radio-Canada)

Bev Sellars, chef de la Première Nation Xat’sull (Radio-Canada)

Chef Phillip ajoute qu’il existe un besoin de réformes en profondeurs au sein de l’industrie minière. De plus, dit-il, le panel indépendant qui a déposé le rapport sur cette tragédie environnementale présente un cadre utile à mettre en place pour instaurer ces changements.

Le gouvernement provincial a mis en place un comité indépendant après la déchirure de la digue en août dernier aux installations de la mine Imperial Metals Corp.

Le rapport déposé la semaine dernière identifie la cause de cet accident écologique à une faille dans la conception de la digue, car ses concepteurs n’avaient pas tenu compte de l’instabilité du sol sur lequel elle a été construite.

De plus, de nombreuses recommandations font partie du rapport final du comité, des recommandations sur la conception des digues de rétention et  sur les inspections qui doivent être faites.

« Nous sommes très reconnaissants. Ces recommandations doivent être prises au sérieux » ajoute madame Bev Sellars, chef de la Première Nation Xat’sull.

« Il y a actuellement 123 autres sites de stockage d’eaux usées et de déchets miniers sur l’ensemble du territoire de la Colombie-Britannique.  Ils doivent être examinés attentivement de sorte qu’un autre accident du genre de celui du mont Polley ne se reproduise pas. »

Madame Sellars ajoute qu’il est grand temps que des membres des Premières Nations soient partie prenante au processus décisionnel au ministère de l’Industrie.

« Nous devons voir du changement. Le statu quo ne peut plus perdurer. »

Catégories : Autochtones, Économie, Environnement et vie animale, Internet, sciences et technologies
Mots-clés : , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.