Le Canada a vivement condamné l’attaque meurtrière perpétrée mercredi et jeudi par la secte islamiste Boko Haram dans la ville de Fotokol, à la frontière nord du Cameroun.
Par la voix de Deepak Obhrai, secrétaire parlementaire du ministre des Affaires étrangères et des Droits internationaux de la personne, Ottawa a qualifié «d’infâme» l’attaque qui a s’est soldée par la mort d’une centaine morts et 500 blessés parmi les civils et soldats camerounais et tchadiens.
« Le Canada, a rappelé M. Obhrai, a inscrit Boko Haram sur la liste des organisations terroristes, et il demeure solidaire des pays qui sont la cible de ses actes de violence. »

Le Niger également dans la mire de Boko Haram
La secte qui est active sur plusieurs fronts a attaqué vendredi la localité de Bosso, cette fois à la frontière entre le Niger et la Nigeria. L’armée nigérienne, avec l’appui aérien du Tchad, dit avoir repoussé cette attaque.
Le Tchad a déployé ces dernières semaines quelque 2.500 hommes au Cameroun et au Niger pour enrayer l’extension de Boko Haram, groupe rebelle du nord-est du Nigeria.
Fin janvier, l’Union africaine a autorisé la mise en place d’une force régionale de 7.500 soldats venus des cinq pays de la région.Et le Nigeria non seulement approuve cette initiative, mais ne s’oppose pas aux incursions dans son territoire de l’armée tchadienne.

Plus de 10 000 victimes en un an
L’an dernier seulement, plus de 10.000 personnes ont succombé aux attaques de Boko Haram, qui souhaite instaurer un califat dans le nord-est du Nigeria. À titre de comparaison, au cours de ses 4 premières années d’existence, la secte avait fait 2000 victimes.
L’enlèvement de 200 lycéennes en avril 2014 par le groupe islamiste a suscité une vague d’indignation internationale et conduit la France à accueillir un sommet sur la sécurité du Nigeria.
Mais la mobilisation pour la libération des filles s’est depuis éteinte et l’implication de la communauté internationale non africaine dans la guerre contre Boko Haram est minimale.
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