Une voiture a été incendiée dimanche près de l'église catholique Sainte-Theresa-de Madalla, cible d'un attentat revendiqué par la secte islamiste Boko Haram.

Une voiture incendiée d'une l'église catholique par Boko Haram.
Photo Credit: AFP / Sunday Aghaeze

Ottawa condamne les attaques de Boko Haram au Cameroun

Le Canada a vivement condamné l’attaque meurtrière perpétrée mercredi et jeudi par la secte islamiste Boko Haram dans la ville de Fotokol, à la frontière nord du Cameroun.

Par la voix de Deepak Obhrai, secrétaire parlementaire du ministre des Affaires étrangères et des Droits internationaux de la personne, Ottawa a qualifié «d’infâme» l’attaque qui a s’est soldée par la mort d’une centaine  morts et 500 blessés parmi les civils et soldats camerounais et tchadiens.

« Le Canada, a rappelé M. Obhrai, a inscrit Boko Haram sur la liste des organisations terroristes, et il demeure solidaire des pays qui sont la cible de ses actes de violence. »

Des manifestants à Montréal dénonçent les atrocités commises par le groupe islamiste Boko Haram.
Des manifestants à Montréal dénonçent les atrocités commises par le groupe islamiste Boko Haram.

Le Niger également dans la mire de Boko Haram

La secte qui est active sur plusieurs fronts a attaqué vendredi la localité de Bosso, cette fois à la frontière entre le Niger et la Nigeria. L’armée nigérienne,  avec l’appui aérien du Tchad, dit avoir repoussé cette attaque.

Le Tchad a déployé ces dernières semaines quelque 2.500 hommes au Cameroun et au Niger pour enrayer l’extension de Boko Haram, groupe rebelle du nord-est du Nigeria.

Fin janvier, l’Union africaine a autorisé la  mise en place d’une force régionale de 7.500 soldats venus des cinq pays de la région.Et le Nigeria non seulement approuve cette initiative, mais ne s’oppose pas aux incursions dans son territoire de l’armée tchadienne.

Des soldats tchadiens regardent un véhicule d'un convoi des Nations unies se dirigeant vers un camp de réfugiés ayant fui le Nigeria et les attaques de Boko Haram.
Des soldats tchadiens regardent un véhicule d’un convoi des Nations unies se dirigeant vers un camp de réfugiés ayant fui le Nigeria et les attaques de Boko Haram. © GI/SIA KAMBOU

Plus de 10 000 victimes en un an

L’an dernier seulement, plus de 10.000 personnes ont succombé aux attaques de Boko Haram, qui souhaite instaurer un califat dans le nord-est du Nigeria. À titre de comparaison, au cours de ses 4 premières années d’existence, la secte avait fait 2000 victimes.

L’enlèvement de 200 lycéennes en avril 2014 par le groupe islamiste a suscité une vague d’indignation internationale et conduit la France à accueillir un sommet sur la sécurité du Nigeria.

Mais la mobilisation pour la libération des filles s’est depuis éteinte et l’implication de la communauté internationale non africaine dans la guerre contre Boko Haram est minimale.

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