Pas de tambour et de trompette pour ce vieux drapeau
C’est donc le 50e anniversaire du drapeau canadien, le 15 février, mais les évènements commémoratifs se feront en sourdine pratiquement loin des regards de la plupart des Canadiens. Cela tranche avec le nationalisme injecté ces dernières années par le gouvernement Harper dans d’autres anniversaires nationaux.
Les plans du gouvernement canadien pour fêter ce dimanche le drapeau canadien sont minimes si l’on songe aux 5,2 millions $ consacrés il y a trois ans au bicentenaire de la guerre de 1812.
Le gouvernement n’a alloué en contrepartie que 50.000 dollars pour l’anniversaire du drapeau, avec un montant supplémentaire de 200 000 $ pour financer les célébrations par les lieutenants-gouverneurs provinciaux.
Le 15 février 1965, un nouveau drapeau national canadien était hissé pour la première fois sur la Colline du Parlement.
Lorsque le drapeau unifolié a été rendu officiel par proclamation royale, le Canada était à deux ans de son centième anniversaire.
La feuille d’érable a servi de symbole célébrant la nature et l’environnement de ce qui est aujourd’hui le Canada depuis le XVIIIe siècle.
Le nombre de points sur la feuille n’a aucune signification.
Le nombre et l’arrangement des points de la feuille ont été choisis après des tests en soufflerie ayant montré que le dessin actuel était le moins indistinct en cas de fort vent.
La feuille d’érable sur le drapeau fut dessinée par le Québécois Jacques Saint-Cyr.
Célébration du drapeau canadien à Field dans la province de l’Ontario, le 15 février 1965.
Des Canadiens déçus
En juillet dernier, la ministre du Patrimoine, Shelly Glover, aurait fait savoir que peu d’argent avait été prévu pour célébrer le 50e anniversaire de l’unifolié, car ce jalon de l’histoire canadienne serait souligné de toute manière dans le cadre des fêtes du 150e anniversaire de la fédération, dans deux ans en 2017.
Roy Mayer, fondateur d’un groupe qui milite pour que le Jour du drapeau national du Canada devienne un jour férié, a écrit pourtant au premier ministre Stephen Harper, cette semaine, pour lui exprimer sa déception.
« Que se passe-t-il au Canada? Pourquoi on ne peut faire la promotion du symbole de notre merveilleux pays? », s’est demandé en entrevue M. Mayer, âgé de 74 ans. « Nous sommes le meilleur pays du monde et nous le savons (…) Pourquoi on ne fait rien pour notre drapeau, pour l’amour du ciel? »
La déception est grande, aussi, chez Bob Harper, fondateur d’un autre groupe voué à la promotion de l’unifolié, établi à Brockville, en Ontario, qui se targue d’être le berceau du drapeau national : « C’est quand même décevant : le drapeau est très important pour les Canadiens ».
Avec si peu d’appuis financiers alloués au 50e anniversaire de leur emblème national, les Canadiens qui voudraient une plus grande agitation autour leur drapeau devront sans doute se tourner vers YouTube où l’on peut voir d’anciennes publicités télévisées affichant la fierté de Canadiens autour de leur drapeau.
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