La crème de « détatouage » d’Alec Falkenham relève presque de la potion magique.
Un chercheur de 27 ans de l’Université de Dalhousie dans la ville d’Halifax sur la côte est canadienne a trouvé un moyen facile de se débarrasser rapidement des tatouages et cela à une fraction du coût du laser.
Selon Alec Falkenham, un étudiant effectuant un doctorat en pathologie : « Lorsque l’on compare à la technique du « détatouage »au laser, dans laquelle vous voyez des brûlures, des cicatrices, des cloques et bien dans notre cas nous avons conçu un médicament qui n’a pas vraiment beaucoup d’effet hors cible ».
« Nous ne ciblons pas avec notre crème les cellules de la peau normale, de sorte que vous ne verrez pas beaucoup d’inflammation. En fait, sur la base du processus que nous sommes en train de mettre au point, nous ne pensons pas qu’il y aura d’inflammation du tout et ce serait effectivement une crème anti-inflammatoire ».

Le saviez-vous?
Selon un récent sondage Ipsos Reid, près de 25 % des Canadiens sont tatoués.
- En comparaison, 40 % des Américains dans la trentaine ont un tatouage
- Il y a 15 000 studios de tatouage aux États-Unis.
- Il y a 15 ans, beaucoup d’établissements ou d’entreprises interdisaient à leurs employés d’avoir un tatouage visible pour une question d’image ou même de salubrité.
- Seulement 17 % des Américains tatoués le regrettent, selon un sondage d’Harris Interactif.
Comment ça marche?
Pendant le tatouage, l’encre est injectée dans la peau. L’encre déclenche alors une réponse immunitaire et des cellules appelées « macrophages » déménagement dans la région affectée et se mettent à « manger » l’encre.
La crème d’Alec Falkenham fonctionne en ciblant ces macrophages qui sont restés sur le site du tatouage sous la peau. Cette crème active ainsi dans le corps de nouveaux macrophages qui se déplacent sur les lieux du tatouage et ils consomment les macrophages précédemment remplis de pigments d’encre et ensuite ils migrent vers les ganglions lymphatiques emportant ainsi tout le colorant avec eux.
Il n’y a pas d’injection, pas de douleur et pas d’inflammation!
Alec Falkenham travaille en ce moment sur cette recherche avec le bureau de liaison de l’Industrie et de l’Innovation de l’Université de Dalhousie qui ont l’intention de faire breveter cette technologie. La prochaine étape de la recherche sera de développer la technologie antitatouage dans un produit qui peut éventuellement être mis sur le marché. »
On ne sait pas encore combien d’applications de crème seront nécessaires pour estomper complètement un tatouage. On estime par contre qu’un traitement d’élimination de tatouage coûtera quatre cents par centimètre carré – une zone de tatouage de 10 par 10 centimètres coûterait ainsi environ 4,50 $ par traitement.

Plus de détails
Une crème pour effacer les tatouages testée en Nouvelle-Écosse – Radio-Canada
Alec Falkenham, Dalhousie student, develops tattoo removal cream – CBC News
Tattoo removal cream being developed by Dalhousie University PhD student – Calgary Herald
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