Le procédé qui sert à préserver des corps humains par la « plastination » — inventé par l’anatomiste allemand à l’origine des expositions Body Worlds — a permis d’immortaliser sur terre d’impressionnantes créatures des fonds marins.
Une centaine de ces spécimens seront présentés pour la première fois au Canada à l’Aquarium de Vancouver, à compter du 5 mars.
Les visiteurs pourront entre autres scruter de près un mérou goliath, un poisson-lune, un calmar géant de Humboldt et un requin mako de 5 mètres.
« Les océans sont la dernière frontière de la Terre, » a dit le créateur de l’exposition, John Zaller. « Les scientifiques ont exploré que 5 % de ses mystères, laissant le reste à l’imagination. Cette exposition emmène les visiteurs en voyage d’exploration à la recherche d’animaux autrefois considérés comme des monstres des mers. »
(Crédit photo: Aquarium de Vancouver)
La plastination
Les expositions scientifiques Body Worlds, en tournée partout dans le monde depuis vingt ans, ont semé la controverse, mais plus de 40 millions de personnes ont acheté un billet pour y voir des corps et des organes réels, disséqués.
La technique pour les conserver a été mise au point par Gunther von Hagens, alors qu’il travaillait à l’Institut d’anatomie de l’Université d’Heidleberg, à la fin des années 1970.
Elle consiste à retirer l’eau et la graisse des tissus pour les remplacer par de la silicone ou de la résine, qui seront ensuite durcies.
La transformation d’un seul corps humain prend environ 1 500 heures et jusqu’à un an de travail.
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