Une femme se fait donner un vaccin dans un hôpital du Libéria, lundi.

Une femme se fait donner un vaccin contre le virus Ebola dans un hôpital du Libéria, lundi.
Photo Credit: AP/Abbas Dulleh

Le vaccin canadien contre le virus Ebola testé en Guinée

Le vaccin canadien VSV-EBOV, mis au point par des chercheurs du Laboratoire national de microbiologie (LNM) de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) sera testé  à partir de samedi en Guinée.

Ces essais en phase III vont se faire sur plusieurs milliers de personnes dans la région de la Basse Guinée où on a recensé le plus grand nombre de cas de la fièvre hémorragique.

La vaccination sera supervisée par  l’Organisation mondiale de la santé, le ministère de la Santé de la Guinée, Médecins Sans Frontières (MSF), Epicentre et l’Institut norvégien de santé publique (INSP).

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Le VSV-EBOV n’expose pas à une transmission accidentelle du virus Ebola © iStock

Premiers essais prometteurs

Les premiers tests sur les animaux avaient montré que ce vaccin pourrait prévenir l’Ebola lorsqu’il est administré avant et immédiatement après l’exposition au virus.

Conçu à partir d’un micro-organisme animal appelé virus de la stomatite vésiculaire (VSV)  combiné à une partie de la protéine qui recouvre le virus Ebola, le VSV-EBOV déclenche une réaction immunitaire contre le virus.

Toutefois, le vaccin ne contient  pas le virus Ebola vivant. Il n’y a donc aucun risque que les personnes testées à partir de samedi  contractent la maladie.

Un vaccin expérimental contre l'Ebola est inoculé à une volontaire à Lausanne en novembre 2014.
Un vaccin expérimental contre l’Ebola est inoculé à une volontaire à Lausanne en novembre 2014. © Denis Balibouse / Reuters

Lorsqu’une personne reçoit un vaccin, son système immunitaire  produit des anticorps qui repèrent et neutralisent des corps étrangers tels que des bactéries et des virus.

Le vaccin canadien et celui de GlaxoSmithKline-Bio (GSK), appelé ChAd3-ZEBOV sont les deux inoculations les plus avancées. Elles ont été évalués dans 15 pays d’Afrique, d’Europe et d’Amérique du Nord.

Selon les derniers chiffres de l’OMS publiés mercredi, il y a eu la dernière semaine 51 nouveaux cas confirmés contre 35 la semaine précédente en Guinée et le bilan total est de 3.219 cas dont 2.129 décès.

Une infirmière québécoise au Libéria
Un médecin et une infirmière au chevet d’un patient atteint du virus d’Ebola © AFP

Soulagement au Liberia: tout le monde est guéri!

Par ailleurs, le Liberia, pays qui compte le plus de morts de cette fièvre hémorragique et où l’épidémie est en nette décrue depuis plusieurs semaines, a annoncé ce jeudi qu’il n’y a désormais aucun malade d’Ebola dans ses centres de traitement après la guérison jeudi de la dernière patiente qui était soignée à Monrovia

En tout, 4.117 Libériens sont morts sur les 9.249 contaminés. Lors du pic de l’épidémie dans ce pays il y a six mois, environ 300 nouveaux cas étaient enregistrés par semaine, selon l’OMS.

La récente épidémie d’Ebola a fait plus de 9.800 morts essentiellement en Guinée, Sierra Leone et au Liberia. La maladie été déclarée urgence sanitaire mondiale en août 2014.

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