L'annonce de l'initiative, faite en cette semaine de la Journée internationale de la femme, a été planifiée pour aussi coïncider avec le Mois national du génie.
Photo Credit: Université York

Les filles et le génie | Opération séduction à l’Université York pour un ratio 50:50

L’École d’ingénierie Lassonde de l’Université York, à Toronto, vise à être la première au pays à compter autant de jeunes femmes que d’hommes parmi ses étudiants.

À l’heure actuelle, elles représentent moins du quart des inscrits à ses programmes et 30 % des candidats admis aux études de premier cycle pour l’année scolaire 2015-2016.

(Crédit photo:  Université York)

(Crédit photo: Université York)

Pour atteindre la parité, l’École consacrera 1,5 million de dollars à une stratégie qui consistera, entre autres, à attirer et à recruter plus de professeurs féminins, à adapter les cours pour motiver les filles, et à mousser l’intérêt des adolescentes pour le génie.

Un poste de vice-doyen à l’inclusivité et à la diversité sera aussi créé afin d’assurer que le Défi 50:50 porte ses fruits.

L’objectif est de corriger le déséquilibre dans un délai de 5 à 10 ans.

« Si l’on peut impliquer plus de femmes dans la conception et la construction des fondations de nos vies — nos villes, notre santé, nos infrastructures — nous en profiterons tous, » explique le doyen fondateur de l’École d’ingénierie Lassonde.

Causes complexes et multiples

Plusieurs facteurs expliquent pourquoi les femmes sont sous-représentées dans les facultés de génie, mais selon une récente étude de l’Université de Washington, la propagation de stéréotypes erronés y est pour beaucoup.

On collerait aux ingénieurs l’image « d’hommes geeks, brillants et socialement maladroits ».

Pierre Lassonde.  (Crédit photo:  Université York).

Pierre Lassonde. (Crédit photo: Université York).

L’homme d’affaires et mécène Pierre Lassonde, dont l’école porte le nom, estime pour sa part que la cause première du phénomène est le manque de modèles féminins.

« Nous avons par exemple une Julie Payette  [ingénieur électrique, ex-astronaute,directrice du Centre des sciences de Montréal] au Québec, une femme extraordinaire, » dit-il.   «Mais quand vous en avez une comme elle qui a atteint des sommets tellement incroyables, les jeunes filles se disent qu’elles ne sont pas capables de faire ça.  Ça prend des modèles aussi plus communs, si vous voulez.  Votre père, votre mère, votre soeur, votre tante, qui sont des ingénieurs. »

En entrevue avec RCI, il discute de l’importance du Défi 50:50 et de l’apport des femmes à la profession:

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Catégories : Société
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