Joé Juneau avec des jeunes de la catégorie « atomes » de Kuujjuaq au Nunavik

Joé Juneau avec des jeunes de la catégorie « atomes » de Kuujjuaq au Nunavik
Photo Credit: uottawa.ca

Joé Juneau et le hockey au Nunavik comme école de vie

Le hockeyeur Joé Juneau aura connu plusieurs facettes à sa carrière.

Des rangs juniors, il a été repêché par le Bruins de Boston dans la Ligue nationale de hockey, le circuit où le jeu est le plus relevé au monde.

Il a aussi représenté le Canada au hockey sur glace lors des Jeux olympiques d’hiver de 1992 à Albertville en France, la dernière année où les JO d’hiver et d’été se tenaient au cours de la même année. L’équipe canadienne a remporté la médaille d’argent cette année-là  et non seulement Juneau a dominé son équipe en ce qui a trait au nombre de points marqués, il a dominé toutes les équipes du tournoi – en huit matchs, le joueur de centre a marqué six buts, obtenu neuf mentions d’assistance et inscrit 15 points.

Joé Juneau a joué douze années dans la Ligue nationale, entre autres pour les Bruins de Boston, les Capitals de Washington,  les Coyotes de Phoenix et le Canadien de Montréal, équipe avec laquelle il a pris sa retraite.

Il est diplômé en génie aéronautique d’une université américaine, le Rensselaer Polytechnic Institute de Troy dans l’état de New York.

Et, depuis bientôt une dizaine d’années, il intervient auprès des jeunes du Nunavik.

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Le Grand Nord québécois, le Nunavik, c’est un immense territoire où l’on retrouve 14 communautés inuites, des villages de 250 à 2 000 personnes. Il n’y a aucune route pour les relier tous.

C’est là que Juneau a mis sur pied un programme de hockey sport-études pour les jeunes Inuits. Ces derniers peuvent jouer tant qu’ils poursuivent leurs études. Aujourd’hui, certains joueurs sont eux-mêmes devenus entraîneurs.

Au fil des années, quand Juneau descendait du nord avec ses joueurs afin de participer à différents tournois, les jeunes perdaient régulièrement des matchs par de forts pointages. Les 12 à 1, les 6-0 n’étaient pas rares.

Les choses changent, les jeunes du programme sport-études du Nunavik commencent à gagner des parties et même des tournois.

Heureux?

Oui et non.

Heureux de gagner, mais sidérés devant la violence verbale de certains partisans à leur égard.

« Ça a pris huit ou neuf ans pour réussir à avoir des équipes assez fortes pour gagner, et le jour où ça arrive, tu te fais traiter de tricheur »

Joé Juneau (http://www.ccl-cca.ca)

Joé Juneau (http://www.ccl-cca.ca)

Joé Juneau dans un article du quotidien La Presse de Montréal, sous la plume de Mathias Brunet.

Raymond Desmarteau a joint Joé Juneau dans la région de Québec.Écoutez

Catégories : Autochtones, Santé, Société
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