Environ 58 % de la surface des océans se trouvent au-delà de la limite des eaux territoriales. Cette portion, la haute mer, est totalement libre.
Photo Credit: GI / Christopher Furlong/Getty

Interdire la pêche en haute mer: souhaitable, mais difficilement réalisable

Les espèces marines menacées et la grande majorité des pays gagneraient à ce qu’il y ait un moratoire sur la pêche dans les eaux internationales.

C’est ce que concluent des chercheurs canadiens, britanniques, américains et australiens qui se sont penchés sur la question d’une interdiction, sujet de plus en plus souvent abordé dans les forums internationaux sur la santé des océans.

Selon leur étude, publiée récemment dans la revue Scientific Reports, les revenus de la pêche seraient répartis plus équitablement si les pays maritimes étaient tenus d’exploiter seulement les ressources qui se trouvent dans leur zone économique exclusive et si des droits de pêche étaient accordés aux autres.

Le thon rouge de l'Atlantique, classé en voie de disparition par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada.

Le thon rouge de l’Atlantique, classé en voie de disparition par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada.  (Crédit photo: Dave Fleetham/Design Pics/Getty)

Et les stocks d’espèces dangereusement menacées auraient une meilleure chance de se régénérer.

L’un des auteurs, Daniel Pauly, explique que le régime actuel de gouvernance de la haute mer est déficient.

Dix pays sont responsables à eux seuls de 71 % des prises en haute mer.

« Tous les pays peuvent pêcher n’importe quoi et se soumettre à des règles internationales seulement s’ils veulent.  Quand les quotas sont fixés de sorte à limiter les dégâts, certains pêchent quand même plus parce qu’ils peuvent le faire, » dit le chercheur au Centre des pêcheries de l’Université de la Colombie-Britannique.

En entrevue, il donne des précisions sur l’étude et sur la faisabilité d’un moratoire:

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