Philippe de Nert

Philippe de Nert, propriétaire du restaurant Le Petit Paris

Maritimes : Des Français apprécient la facilité d’être en affaires au Canada

Des gens d’affaires français qui se sont installés dans les Maritimes affirment qu’il est plus facile de créer une entreprise au Canada qu’en France.

C’est la cas de Philippe de Nert qui est arrivé dans la province du Nouveau-Brunswick, dans les Maritimes, avec un permis de travail en poche. Au départ, c’était pour lui une aventure. En quatre ans, la région est devenue pour lui une terre d’accueil.

« Je suis arrivé comme ça par hasard. Puis, au départ, c’était censé être pour six mois. Ça s’est transformé en expérience », souligne M. de Nert, propriétaire du restaurant Le Petit Paris..

Depuis mai 2014, Philippe de Nert dirige son restaurant à Shédiac au Nouveau-Brunswick.

Selon lui, la culture de l’entreprise canadienne charme les Français. Plusieurs décident de se lancer en affaires au Canada plutôt qu’en France.

« Il y a une facilité pour l’administration, pour la vie en générale, une économie qui est relativement bien meilleure qu’en France. Monter un business, c’est beaucoup plus facile qu’en France. »— Philippe de Nert

La majorité des Français qui migrent au Canada s’installent au Québec. Ceux qui décident de s’établir dans les Maritimes le font pour des raisons différentes, selon lui.

« Les Français qui choisissent les provinces de l’Atlantique disent le faire pour autre chose qu’ils auraient pu trouver au Québec, notamment le bilinguisme. »— Serge Colin, président de ClariTech, une entreprise qu’il a repris.

Le Consulat général de France à Moncton note une augmentation de ses activités consulaires. Ce n’est toutefois pas une fuite des cerveaux pour la France, selon le consul général.

Le consul général Vincent Hommeril
Vincent Hommeril, consul général de France dans les provinces atlantiques

« Ce n’est pas nouveau. Je suis fonctionnaire diplomatique depuis 30 ans. J’ai toujours entendu ce genre de polémique », affirme le consul général Vincent Hommeril.

Le climat politique et économique des dernières années influence l’immigration française. « On ne part pas sur un coup de tête, où alors si on fait ça, ce qu’on trouve à l’arrivée est forcément très différent de ce qu’on a pu imaginer », indique Serge Colin.

« On a l’impression quand on est en France d’étouffer un petit peu, que ce soit par le système bancaire, que ce soit pour un tas d’autres raisons. J’ai l’impression que les gens fuient la France. »— Philippe de Nert, restaurateur

Philippe de Nert n’a pas l’intention de quitter les Maritimes de sitôt. Il désire continuer à offrir aux Acadiens de la gastronomie française avec des produits locaux.

RCI et Radio-Canada (d’après un reportage de Fanny Samson)

Catégories : Économie, Immigration et Réfugiés
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