Le chef de la Coalition avenir Québec souhaite un programme québécois de l’immigration plus moderne. François Legault cible prioritairement la francisation et l’intégration économique des immigrants. Selon lui, la passerelle est l’augmentation des ressources destinées à ces deux programmes, ce qui permettra de mieux accompagner les nouveaux arrivants. Ceux-ci doivent à leur tour déployer tous les efforts pour démontrer qu’ils sont capables de s’intégrer.
Pour le chef de la CAQ, s’intégrer c’est avant tout maîtriser la langue française, connaître les valeurs québécoises et réussir à se tailler une place sur le marché de l’emploi au terme d’une période de probation de trois ans, avec une possibilité de reprise après un an. Des exigences élevées, doublées d’une mise en garde aux immigrants contre tout échec susceptible d’entraîner le renvoi dans leurs pays d’origine.
Ces propositions de la CAQ interviennent dans un contexte où le gouvernement libéral au pouvoir au Québec veut une réforme du programme d’immigration inspiré du modèle d’Ottawa. Ce modèle met l’accent sur l’immigration économique en adéquation avec l’emploi.Toutefois, la ministre de l’Immigration du Québec ne manque pas de critiquer ces propositions. Kathleen Weil relève qu’elles risquent non seulement de compromettre le programme d’immigration, mais aussi de priver le Québec de l’une des sources importantes de renouvellement de sa population vieillissante.
Selon les statistiques les plus récentes sur le site du Ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, le Québec accueille chaque année près de 55 000 étrangers, des jeunes essentiellement qui représentent 7 immigrants sur 10 âgés de moins de 35 ans et qui ont un niveau de scolarité assez élevé.
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