Sortir le papier des palais de justice

Sortir le papier des palais de justice
Photo Credit: IS / iStock

Sortir le papier des palais de justice: un long défi réalisable selon la startup Lexop

Le monde juridique carbure au papier : affidavits, mises en demeure, certificat d’embauche, requête pour mise sous tutelle, quittance et ainsi de suite.

Depuis toujours, « le mot écrit » a force de loi, à un point tel qu’aujourd’hui, les palais de justice croulent littéralement sous des tonnes de papier et le processus légal s’alourdit, les retards s’accentuent et la performance des intervenants, juges, avocats, greffiers s’en trouvent terriblement réduite.

Le jeune avocat Amir Tajkarimi a décidé de s’attaquer à l’état archaïque des procédures employées dans les palais de justice québécois. Et du même coup, de vendre la solution conçue par son entreprise, Lexop.11021155_438394612978101_1329811302281268984_n

Alors que le monde des affaires – sans oublier les arts, la communication et les ONG – carbure à l’informatique en nuage, à la démesure des données à la taille immense , aux outils que sont les téléphones intelligents et les  tablettes, l’immense majorité des procédures judiciaires dépend encore du papier.

Les palais de justice sont devenus des entrepôts de papier. Des entrepôts qui coûtent cher et qui ralentissent les procédures.

Me Amir Tajkarimi

Pour son idée arrive à voir le jour, Amir Tajkarimi embauche tout d’abord un crac du web, Jean-Olivier Bouchard. Au bout d’un certain temps, histoire de réduire un peu les frais, le salarié devient cofondateur et donc actionnaire.

Un autre associé, spécialisé dans la programmation, Nima Jalalandi, se joindra au groupe. Les trois cofondateurs ne se concentrent toujours pas à temps plein sur Lexop. Me Tajkarimi est pour sa part employé de la Banque Nationale depuis 2012.

Les trois fondateurs de Lexop

Les trois fondateurs de Lexop

D’abord l’échéancier

Le premier produit de Lexop est une plateforme qui permet aux avocats impliqués dans une cause d’établir rapidement l’échéancier. L’échéancier, c’est cette étape incontournable pour tout ce qui doit arriver en cour.

En support papier, la réalisation d’un échéancier qui tienne la route peut prendre des semaines. Avec Lexop, c’est une question d’heures.

Me Amir Tajkarimi

La plateforme Lexop permet notamment d’utiliser une signature électronique, ce qui élimine la nécessité d’imprimer chaque document, de le signer à la main puis de l’envoyer par télécopie. Les avocats peuvent s’abonner gratuitement au service. Chaque dossier négocié par l’entremise de ce canal leur coûte ensuite 32$.

Il a fallu près de quatre ans de conception, d’essais et erreurs,  avant d’arriver à rendre conviviale et fonctionnelle cette plateforme, la seule pour le moment.

À venir

Amir Lexop PicMaintenant que la plateforme pour la négociation des échéanciers a été livrée, on se lance à l’assaut – bien pacifiquement – des dépôts de documents.

Les trois partenaires, Amir Tajkarimi, Jean-Olivier Bouchard et Nima Jalalandi croient que le moment est idéal pour trouver des investisseurs afin de leur permettre d’embaucher des employés et d’accélérer le développement de l’approche Lexop.

Amir Tajkarimi est l’invité au micro de Raymond Desmarteau.Écoutez

Catégories : International, Internet, sciences et technologies, Société
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