Les étudiants contre l’austérité au Québec

Ils sont des milliers d’étudiants de différentes universités et collèges du Québec qui ont manifesté au cours de ces trois derniers jours, pour dénoncer les mesures du gouvernement libéral  contre l’austérité. À Sherbrooke, à Laval, à Montréal ou à Québec, les étudiants ont marché à différents endroits importants pendant deux à  trois heures.

Dans chacun des cas, ces marches ont été jugées illégales, parce que les concernés n’ont ni présenté de mandat de grève, ni indiqué leur itinéraire tel que prévu par la loi. Selon Ian Lafrenière du service de police de la ville de Montréal, il est vraiment utile d’indiquer l’itinéraire pour que les commerçants soient avisés et pour éviter que les automobilistes soient pris en otage.

Du côté des étudiants, l’on dénonce une provocation de la part des autorités policières et une atteinte à la légitimité du droit de grève. Il y a eu des casses et des attaques contre la police à Montréal. Le commandant Lafrenière a mis en garde les étudiants et mentionné le droit des policiers d’intervenir plus rapidement que par le passé et même de procéder à des arrestations préventives, conformément à l’article 31 du code criminel

274 manifestants ont reçu des contraventions pour manifestation illégale. Certains d’entre eux ont violé le  règlement P-6, notamment en portant des masques, malgré les avertissements du Service de police de Montréal. À l’université Laval à Québec, il y a eu des intimidations et des blocages pour empêcher l’accès aux salles de cours à ceux des étudiants du carré vert, qui sont contre la grève et en appellent à la justice, tandis qu’à l’Université de Montréal,  l’on a constaté des graffitis particulièrement violents sur les murs.

Contrairement à la grève de 2012, il n’y a pas eu d’augmentation des frais de scolarité. Les étudiants se disent motivés et mobilisés contre les restrictions du gouvernement libéral et contre le capitalisme.