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Projet de loi 20: pas de limitation de l’accès à l’avortement au Québec

Un document de travail lié au projet de loi 20 a semé un tollé général au sein de l’opposition, dans les milieux spécialisés en santé  et autres associations féminines au Québec. Les différents partis de l’opposition ont demandé une clarification du document qui prête à interprétation.

En effet, ce document spécifie que le quota maximal d’avortements pratiqués annuellement par un médecin est limité à 504, mais selon les déclarations du ministre de la santé, ce quota devrait passer à 1008 aujourd’hui. Le ministre  précise par ailleurs qu’au delà de 1008, il y aura une dérogation. En clair, le médecin a le droit de pratiquer plus de 1008 interruptions de grossesse par an, mais ne pourra déclarer que 1008 avortements réalisés pour respecter son quota annuel.

En face des inquiétudes suscitées par ce document, le ministre de la santé a tenu à préciser que les médecins ne seront pas limités dans leur pratique. Selon Gaétan Barrette, le contenu du document qui sera étudié dans le cadre du projet de loi 20, vise plutôt à accroître l’accès des femmes au service médicaux. Non seulement les cliniques de planning qui existent déjà vont continuer à pratiquer les interruptions de grossesse comme par le passé, en plus, les femmes pourront également se rendre au cabinet de leurs médecins qui ont le droit d’offrir ce service additionnel.

Le premier Ministre a dû également  répondre aux inquiétudes des représentants de l’opposition. Ces derniers considèrent le projet de loi comme une attaque au droit de la femme de disposer de son corps. Philippe Couillard a reconnu que ce droit a fait l’objet d’un consensus au Québec, au bout d’une longue lutte, d’où  la nécessité de le préserver. Comme le ministre de la santé, le premier ministre a soutenu que le projet de loi vise plutôt à augmenter l’accès des femmes à l’interruption volontaire de grossesse.

Cette intervention du premier ministre est loin de calmer les doutes au sein de l’opposition qui dénonce aussi l’augmentation des tarifs dans les garderies, la restriction de la procréation assistée, entre autres restrictions dans les services publics prévues par le gouvernement libéral.

Catégories : Politique, Santé, Société
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