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Anticosti : à la découverte de l’île de la discorde

L’exploitation du pétrole de l’île d’Anticosti a divisé les candidats impliqués dans la course à la direction du Parti Québécois. Alexandre Cloutier, Martine Ouellet et Pierre Céré se sont ouvertement prononcés contre, tandis que Pierre Karl Péladeau et Bernard Drainville se sont montrés plutôt favorables à cette exploitation.

C’est l’occasion pour nous de présenter cette île, parmi les plus importantes du Canada. Sa Population est estimée à environ 220 habitants. L’île se distingue par sa nature riche et attrayante. Ses rivières sont reconnues pour ses saumons. Il n’est pas rare d’y rencontrer des Phoques, des baleines, et même des aigles royaux qui se promènent. Sa grotte à patates est parmi les plus importantes du Québec.

Située en plein cœur du fleuve Saint-Laurent, Anticosti est la plus grande île du Québec. Sa superficie est plus de 10 fois celle de l’île de Montréal. Son unique village, Port-Menier est un endroit paisible où il fait bon vivre, dans un esprit d’entraide et de solidarité, malgré les problèmes récurrents d’eau potable.

Québec veut construire un pipeline sur l’île et exporter le pétrole outre-mer. L’État y a injecté 115 millions de dollars pour la recherche de l’or noir. Le premier ministre, Philippe Couillard souhaite que des études de faisabilité y soient menées. Un appel d’offres a été lancé au début de ce mois de mars, dans le cadre de l’évaluation environnementale stratégique déjà menée sur l’île. Les résultats de cette évaluation vont permettre l’élaboration d’une loi sur les hydrocarbures au Québec, dont le dépôt est prévu à la fin de cette année.

L’entreprise qui sera retenue pour l’étude a jusqu’à la fin du mois de juin, pour estimer et décrire les besoins en investissements et en infrastructures de transport, proposer des solutions durables et respectueuses de l’environnement. L’entreprise devra également proposer des solutions de transport vers le marché extérieur.

Les travaux d’exploration sur l’île sont financés à hauteur de 56,7 millions de dollars par le Québec. Après plusieurs décennies de recherches, la présence de gisements de pétrole sur l’île reste à démontrer. Une étude américaine de la firme Sproule Associates limited, a pourtant souligné que le sous-sol d’Anticosti pourrait regorger de plus de 40 milliards de barils de pétrole de schiste.

L’ingénieur Géologue, Marc Durand cité par le journal Le Devoir, a relevé qu’il faut forer au moins 12.000 puits pour extraire environ 1% à 2% du pétrole estimé. Toujours selon un article du journal Le Devoir, les travaux de forage réalisés l’année dernière sur l’île sont prometteurs et la suite des travaux sur la formation géologique de Macasti cette année, permettra de savoir si le potentiel pétrolier est commercialisable.

Le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles souhaite connaitre la profondeur des eaux du Saint-Laurent ceinturant l’île, pour déterminer où construire un port pétrolier.

Catégories : Économie, Environnement et vie animale, Politique
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