Transcanada ne dément, ni ne confirme l’information rendue publique par le journal La Presse. Dans ses colonnes ce matin, l’on apprend que la compagnie a abandonné son idée de construire un port pétrolier au Québec.
Dans la même foulée, l’entreprise demande un délai supplémentaire de deux mois pour confirmer le tracé de l’oléoduc qui va lui permettre de transporter directement le pétrole des sables bitumineux, jusqu’à Saint-Jean, en passant par le sol québécois, soit 4600 km d’oléoduc pour transporter 1,1 million de barils de pétrole.
La nouvelle, même si elle n’est pas encore confirmée, a suscité de vives réactions au sein de l’opposition au Québec. Au Parti québécois (PQ), comme à la Coalition avenir Québec (CAQ), l’on a dit craindre que le Québec se contente d’avoir à ne gérer que les risques environnementaux, les vraies retombées économiques s’en allant ailleurs, avec l’abandon du projet de construction du port pétrolier.
En effet, transcanada envisagerait trois autres sites pour la construction de ce port. Il s’agit notamment de Bécancour, Lévis ou la Baie-des-sables dans le Bas-Saint-Laurent. Le Parti libéral du Québec (PLQ) est sous la pluie des critiques de ses adversaires. Le premier ministre, Philippe Couillard aurait dû, selon la CAQ, prendre l’initiative de proposer un nouveau site au Québec. Le gouvernement a demandé le report des audiences de l’Office national de l’énergie.
Si la nouvelle se confirme, le Québec perdrait non seulement des opportunités d’emplois, mais percevrait aussi des recettes fiscales largement en dessous des 2 milliards de dollars que prévoyait Transcanada.
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