Un hiver plus sec et plus chaud qu’à la normale dans l’Ouest canadien permettra aux agriculteurs d’ensemencer leurs champs plus tôt en ce printemps 2015. Par contre, des experts en hydrologie de l’Alberta affirment que les conditions actuelles pourraient avoir de sérieuses conséquences à long terme.
Le professeur Bob Santford du Biogeoscience Institute à l’Université de Calgary et président de l’initiative « Water For Life » (trad. : de l’eau pour la vie) des Nations unies souligne que le couvert neigeux des Rocheuses est beaucoup plus restreint que d’habitude.
« Ce qui implique donc qu’il y aura sans doute une période de fonte plus rapide et plus tôt cette année, nous donnant par la suite un été beaucoup plus sec si les précipitations estivales ne sont pas au rendez-vous. »
L’agriculteur Cam Schmitt ajoute que ses terres au sud de Lethbridge, tout près de la frontière américaine, sont prêtes à être ensemencées cette semaine.
Bien qu’optimiste en ce début de saison, monsieur Schmitt a de sérieuses inquiétudes quant à la suite des choses.
« Nous prenons nos informations météo de Great Falls au Montana. Quand on annonce des 65 ̊F (18°C) en janvier et février, cela m’indique que l’été risque d’être très sec. »
Par contre, selon les autorités locales responsables du programme d’irrigation des terres dans le sud de l’Alberta, bien que le couvert neigeux est très faible dans les Rocheuses, les réservoirs sont passablement pleins.
Reste que, si l’été 2015 est long, chaud et sec, si les agriculteurs doivent se rabattre sur les réservoirs d’irrigation et ainsi en baisser les niveaux de façon drastique, et si l’hiver 2015-2016 est de nature semblable à celui de cette année, les conséquences seraient très sérieuses pour la prochaine saison agricole.
Des programmes de rationnement sont à l’étude.
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