Le quartier financier de Toronto est le lieu de résidence de certaines des plus grandes banques du Canada et du monde. (Nathan Denette / Presse canadienne)

Le quartier financier de Toronto est le lieu de résidence de certaines des plus grandes banques du Canada et du monde. (Nathan Denette / Presse canadienne)

Un plongeon pétrolier qui mine bien plus que notre industrie pétrolière

Le pétrole nuit aux perspectives de plus en plus d’entreprises selon la Banque du Canada.

La plus récente édition de l’enquête de la Banque du Canada sur les perspectives des entreprises canadienne dessine un portrait plus de notre avenir économique à court terme qui est plus pessimiste. Le plongeon des prix du pétrole brut a miné la confiance des entreprises vis-à-vis de la croissance de leurs ventes futures, de leurs investissements et de leurs embauches.

Dans son Enquête sur les perspectives d’affaires trimestrielles, la banque centrale a sondé 100 entreprises représentatives dans diverses industries canadiennes et a constaté que de façon générale, du pétrole moins cher a réduit les prévisions de ventes et réduit la confiance en entraînant de plus en plus d’entreprises à repousser des décisions comme l’investissement dans de nouveaux équipements et l’embauche de nouveaux employés .

Pour la première fois en 5 ans, la Banque du Canada réduit son taux directeur pour contrer l'ampleur du choc de la baisse des prix du pétrole. Le taux cible de financement à un jour passe de 1% à 0,75%.
En janvier dernier, pour la première fois en 5 ans, la Banque du Canada réduit son taux directeur pour contrer l’ampleur du choc de la baisse des prix du pétrole. Le taux cible de financement à un jour passe de 1% à 0,75%.

Réduction de l’embauche de travailleurs

Les perspectives de recrutement ont chuté à leur plus bas niveau depuis 2009, lorsque l’économie mondiale était en récession un peu partout suite à la crise du crédit.

Quarante des entreprises interrogées ont dit qu’elles s’attendent à embaucher plus de gens dans les 12 prochains mois qu’elles ne l’ont fait dans les précédents 12 mois.

40 autres entreprises ont dit qu’elles s’attendent à embaucher le même nombre, et 20 autres ont affirmé qu’elles s’attendent à embaucher moins.

Une image récente de l’humeur économique canadienne

L’enquête a interrogé les propriétaires d’entreprises entre le milieu de février et le milieu de mars. La chute continue des prix du pétrole était en cours depuis plusieurs mois à ce point-là, mais il est intéressant de noter que le rapport de lundi est la première enquête depuis que la banque centrale a surpris les marchés avec sa décision de baisser des taux à la fin de janvier.

L’enquête « a montré que les entreprises sont assez pessimistes quant à l’expansion de leur capacité l’année prochaine, » déclare l’économiste de TD Leslie Preston. « Le prix du pétrole en chute taxe l’économie du Canada. »

La Banque du Canada suggère que la morosité dans le secteur pétrolier commence à se répandre dans différents secteurs de l’économie , affectant potentiellement embauche et achats de nouveaux équipements. (Todd Korol / Reuters)

Pour en savoir plus

Le pétrole nuit aux perspectives des entreprises, affirme la Banque du Canada – Radio-Canada

Début d’année pénible pour l’économie canadienne – Le Devoir

Bank of Canada survey shows oil dimming corporate confidence – CBC News 

Catégories : Économie, Politique
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