Volvo fait partie, avec son concurrent japonais Nissan ou le géant américain de l'internet Google, des compagnies lancées dans la course à la première voiture grand public se conduisant toute seule. Photo fournie par Volvo
Comment les voitures sans conducteurs changeront-elles notre conduite sur les routes
Les véhicules capables de conduire eux-mêmes seront ici dans cinq années, avant que nous soyons prêts pour eux, affirment les experts américains et canadiens.
Beaucoup d’entre nous avons en tête cette vision de l’avenir dans lequel les voitures sans conducteur circuleront efficacement dans nos rues et sur nos autoroutes alors que nous nous enfonçons dans des sièges basculants confortables, le dos tourner a la circulation et le nez plonger dans nos journaux ou plus surement dans nos écrans de portables.
Les experts disent que la transition sera un processus graduel où nos voitures obtiendront d’année en année quelques gigaoctets de plus d’intelligence et que progressivement nous allons apprendre à lâcher prise lors d’étape de plus en plus fréquente de nos trajets.
Des autos qui conseilleront, mais qui ne conduiront pas
Walt Fehr et Mike Pina du Department américain du Transport anticipent pour leur part une transition progressive encore plus lente que ne l’anticipent la plupart des consommateurs. Les voitures autonomes agiront initialement comme des conducteurs de banquette arrière pour ainsi dire offrant ainsi des conseils, mais aucune action directe derrière le volant.
Le problème fondamental c’est que la réglementation ne verra pas le jour aussi rapidement que les nouvelles technologies offertes par le secteur automobile. C’est l’opinion par exemple de Rob Shirra spécialiste canadien du transport intelligent.
Déjà, la technologie devance la législation lorsqu’on veut obtenir les services d’un assureur auto ou un prêt automobile d’une institution financière.
Voiture de conduite automatisée sur l’autoroute avec le profil de la ville de New York au loin.
Aide-mémoire…
Des voitures d’autoconduite viennent d’être testées par Google sur les routes de Mountain View, en Californie.
Une Audi Q5 équipée de la technologie d’autoconduite développée par Delphi Corp. a complété à la fin du mois de mars un voyage sur un trajet de de 5500 km de San Francisco à New York plus tôt ce mois.
Rob Shirra, directeur général de la Société de systèmes de transport intelligents du Canada, prévoit que toutes les technologies nécessaires pour une voiture de se conduire seront en place dans les cinq ans.
Mais il ne pense pas que ce sera légal pour une voitures de se conduire elle même sans supervision humaine directe à ce moment-là.
Les lois et règlements ne viendront pas aussi vite que l’industrie peut fournir la technologie, a-t-il dit dans une récente interview avec CBC News : « Au Canada, nous sommes loin de ce genre de régime de réglementation. »
Un autre problème est que les compagnies d’assurance n’ont pas encore réfléchit sur qui est responsable si un véhicule automatisé est impliqué dans une collision.
«Ce sont d’énormes problèmes de société, » ajoute Rob Shirra. « Ils ne vont pas se résoudre du jour au lendemain. »
Le saviez-vous?
Les erreurs des conducteurs sont responsables de plus de 90 pour cent des accidents, et Barrie Kirk estime que les véhicules automatisés pourraient éliminer 80 pour cent de ces collisions.
En 2012, 2077 personnes sont mortes dans des accidents de voiture sur les routes canadiennes, selon Transports Canada.
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