Certains oiseaux souffrent particulièrement de la pollution humaine

C’est le cas de l’épervier de Cooper qui aurait une excellente raison de faire une sérieuse crise de foie! Des chercheurs de l’Université McGill de Montréal ont analysé une trentaine de ces oiseaux et découvert avec stupéfaction que leur foie contenait une concentration élevée de PBDE, un produit chimique ignifuge incorporé à grande échelle dans bien des produits de consommation et dans les véhicules.

Ce produit a beau être banni depuis le début des années 2000 au Canada, on en retrouve toujours dans l’environnement et particulièrement dans les rembourrages, appareils électroniques, téléviseurs, ordinateurs et tapis abandonnés dans les dépotoirs.

Les éperviers de Cooper analysés par les chercheurs se trouvent dans la région de Vancouver.  Leur foie contient 100 fois plus de PBDE que la moyenne des autres oiseaux, lui donnant le titre peu enviable d’oiseau le plus contaminé jamais observé dans le monde, dépassant même le niveau de pollution sur des oiseaux observés près des dépotoirs électroniques en Chine.

Même s’il est difficile de savoir quels effets ont les PBDE sur les animaux dans la nature, les chercheurs de l’Université McGill ont constaté qu’à des taux 100 fois moins élevés que ceux observés dans l’étude, les hormones thyroïdiennes ont été affectées chez le pygargue à tête blanche. Et à des taux 10 fois moins élevés, la croissance des faucons crécerelles a été ralentie.

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L’épervier de Cooper

Cet oiseau fait partie du groupe des accipitridés, une grande famille de 250 espèces d’oiseaux regroupant notamment les aigles, les buses et les pygargues. Son cousin le plus proche est l’épervier brun.

Les deux espèces se ressemblent et peuvent être difficiles à identifier sur le terrain. Dans des conditions idéales, on remarque que l’épervier de Cooper présente une taille plus grande que l’épervier brun et une queue plus arrondie à son extrémité.  Le Cooper se perche souvent sur un piquet en milieu ouvert, ce qui n’est pas fréquent chez l’épervier brun.

Chez les deux espèces, la femelle est plus grande que le mâle. Aussi, le régime alimentaire est sensiblement le même, sauf que l’épervier de Cooper peut attraper à l’occasion un écureuil.

Information recueillie dans: Oiseaux de proie du Québec et de l’est du Canada, Éditions Michel Quintin

Catégories : Environnement et vie animale, Santé
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