Des réfugiés vietnamiens arrivent sur les côtes de la Malaisie après le naufrage de leur bateau à quelques mètres au large. Photo prise à la fin des années 70, après la chute de Saïgon. Photo Credit: Getty Images/K. GAUGLER
Nos réfugiés canadiens de la mer, 40 ans après la chute de Saïgon
Le 30 avril 1975, il y a 40 ans aujourd’hui, l’Occident était choqué par l’annonce de la chute de Saïgon aux mains des communistes et l’échec des militaires américains au Vietnam.
À partir de ce jour-là, puis dans les mois et les années à venir, des dizaines et des dizaines de milliers de Vietnamiens allaient prendre la fuite et s’entasser à bord d’embarcations de fortunes évoquant le sort d’aujourd’hui des réfugiés de la méditerranée.
De 1975 à 1999, le Canada a accueilli à lui seul plus de 130 000 des 2 millions de réfugiés de la mer vietnamiens dans le monde, dont 60 000 durant la seule année 1979-1980.
Saïgon est devenue peu après sa chute dans les mains communistes Hô-Chi-Minh-Ville et elle est la plus grande ville du Viêtnam devant la capitale Hanoï. Wikipédia
Les Canadiens avaient ouvert leurs cœurs à ces réfugiés
Les réfugiés de la mer de 1975 étaient les précurseurs d’une vague de réfugiés sans précédent dans l’histoire du Canada et ils ont provoqué une vague de générosité également sans précédent de la part des Canadiens.
La fuite des réfugiés de la mer à interpeller des centaines de milliers de simples citoyens canadiens et ce sont eux qui se sont mis à écrire à leurs députés et représentants élus pour que le Canada leur ouvre ses frontières.
40 ans plus tard, certains de ces réfugiés partagent leurs souvenirs avec nous…
Les fameux « Boat People » qui sont venus ouvrir le coeur des Canadiens.
Aide-mémoire…
La vague de réfugiés du Vietnam se composait de deux groupes bien différents
Les Chinois du Vietnam, commerçants pour plusieurs, formaient le groupe le plus important.
Ils avaient été expulsés ou ils avaient fui le pays par mer et par voie terrestre, à la suite de l’abolition du commerce privé en 1978, et du conflit frontalier entre la Chine et le Vietnam en février 1979.
Les Vietnamiens de souche constituaient pour leur part un plus petit contingent qui ne représentait que 25 % de tous les réfugiés de la mer.
Après avoir quitté les côtes du Vietnam, ces réfugiés arrivaient généralement dans des camps de réfugiés dispersés le long des cotes en Thaïlande, en Indonésie, aux Philippines, à Hong Kong et en Malaisie. C’est dans ces camps que les pays occidentaux viennent sélectionner les candidats qu’ils admettront sur leur territoire. Le naufrage de centaines de réfugiés le 19 avril dernier au large des côtes libyennes a fait au moins 800 victimes. Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, 1 600 personnes sont mortes en Méditerranée en 2015. Amnistie Internationale publie aujourd’hui un rapport sur ces « naufrages de la honte ». Jean-François Dubost est responsable du programme “Personnes déracinées” chez Amnesty International France.
Avec la contribution de Michel Desautel de Radio-Canada à Montréal.
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