Au 1171 de la rue Jervis à Vancouver, il y aura deux accès principaux, l’un pour les gens aisés, l’autre pour ceux qui vivent de l’aide sociale.
Les premiers logeront dans l’un des 63 condominiums offerts au prix courant, les autres s’installeront dans les 28 logements sociaux, aménagés dans la même tour de 19 étages.
Ce nouveau projet immobilier sis dans le quartier huppé West End à Vancouver provoque déjà des critiques de part et d’autre.
L’Association des résidents du West End se plaint que le projet ait été validé sans consultation préalable du public et s’oppose à cette double entrée. Les réseaux sociaux estiment, quant à eux, qu’il s’agit de ségrégation.
Il ne s’agit pas du premier édifice du genre à Vancouver, mais le projet attire particulièrement l’attention à l’heure où des villes comme Seattle ou New York (New York Times) étudient présentement la possibilité d’interdire ce système d’entrées séparées. Mêmes questionnements à Londres (The Guardian), où de plus en plus d’édifices sont conçus avec une double entrée.
Selon Randy Helten, responsable du blogue Cityhallwatch.ca, il n’est pas question de marketing, mais d’un véritable problème de société. « Le fait de nommer ce phénomène “les portes des pauvres” en fait une discussion uniquement basée sur l’émotionnel. Nous devons prendre du recul si c’est véritablement de la ségrégation économique et sociale ou si ces doubles entrées sont véritablement acceptables », estime-t-elle, espérant que ce nouveau projet créera un débat public ou tout du moins posera quelques interrogations aux architectes et à la Ville de Vancouver.
RCI avec Radio-Canada
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