Les Canadiens ont accumulé une quantité record de dettes personnelles, même s’ils font preuve de prudence dans la gestion de leurs finances personnelles. C’est ce qu’affirme un nouveau rapport de l’Institut Fraser.
Le rapport rédigé par de Philip Cross, ancien analyste économique en chef à Statistique Canada, affirme néanmoins que la croissance de l’endettement des ménages a ralenti depuis 2009 et le coût du service de la dette par rapport au revenu est à son niveau le plus bas.
Statistique Canada révélait plus tôt cette année qu’au quatrième trimestre de 2014, pour chaque dollar de revenu disponible, les ménages canadiens devaient environ 1,63 $ en crédit à la consommation, prêts hypothécaires et non-hypothécaires .

Philip Cross note aussi que de nombreux Canadiens ont changé leurs modes d’emprunts, délaissant le crédit à la consommation au profit des prêts hypothécaires, compte tenu des taux d’intérêt de plus en plus bas de ces derniers.
Le rapport minimise par ailleurs les risques au Canada, d’une situation semblable à celle des États-Unis en 2007, alors que les niveaux d’endettement élevés avaient contribué à la crise financière et à celle du logement .
Insolvabilité en hausse
Un autre rapport, de la Banque CIBC cette fois, affirme que les cas d’insolvabilité ont augmenté de 1,2 % au Canada.
Mais le tableau dressé par la CIBC est très contrasté. Au Manitoba et en Saskatchewan par exemple, le nombre de cas d’insolvabilité s’est accru de près de 11 %, en Alberta de 6,5%, alors qu’en Ontario, il a diminué de près de 7%.
Selon l’auteur du rapport, l’économiste Benjamin Tal, l’impact de la faiblesse des prix du pétrole commence à se faire sentir. « En examinant la situation en Alberta, écrit-il, il y a des raisons de croire que les trimestres à venir vont montrer une détérioration soutenue».
La faiblesse des prix du pétrole a d’ailleurs forcé certains des plus grands noms de l’industrie à réduire leurs dépenses en immobilisations pour cette année et à réduire la taille de leurs effectifs pour diminuer leurs coûts.

Recul des faillites
Si les cas d’insolvabilité sont globalement en hausse, le nombre de faillites a quant lui reculé de 4,7 %. Toutefois, le nombre de propositions conclues lorsque les consommateurs sont en mesure de rembourser une portion de leur dette s’est accru de 9 %.
Ce qui fait dire à M. Tal que « Les trajectoires inversées des propositions et des faillites ont mené à une situation qui fait en sorte que les propositions représentent maintenant 50 % ( un sommet record ) de la totalité des cas d’insolvabilité».
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