Depuis deux semaines, les pêcheurs de homard de la Gaspésie, au Québec, reçoivent deux dollars de moins la livre aux débarquements. Le prix payé par les transformateurs est donc passé de 7 à 5 dollars la livre.
Cette baisse est devenue coutume en début de saison, en raison de l’arrivée des pêcheurs des Îles-de-la-Madeleine, toujours au Québec, et du Nouveau-Brunswick qui font augmenter l’offre.
« Ça fait 30 ans que je pêche et j’ai jamais vu ça, une baisse de 2 dollars. Le homard, c’est un produit de luxe. C’est pas quelque chose qu’on peut s’attendre à vendre de moins en moins cher. Au contraire, je m’attendais que le prix à 7 dollars la livre ça reste là ! »— Yves Carignan, pêcheur
Pour augmenter leurs revenus, les pêcheurs de la Gaspésie peuvent compter sur une hausse des captures, qui ont doublé au cours des deux dernières années.
Dans ce contexte, les transformateurs expliquent que les prix seraient encore plus bas, si ce n’était de l’achat massif de homard en provenance de la Nouvelle-Écosse, la province voisine, par la Chine.
« Peu importe les producteurs, ce sont les mêmes coûts, mentionne le président de Crustacés de Malbaie, Gaétan Denis. Entre l’achat et la vente, on ne peut pas travailler en bas d’un dollar la livre. Les coûts de transport et de transformation sont élevés. Il faut payer notre main-d’œuvre. Au début de la saison, les captures sont bonnes mais à la fin, elles le sont beaucoup moins et on est obligé de garder notre main-d’œuvre à l’emploi quand même. »
RCI et Radio-Canada
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