Ils seraient 3 500, Haïtiens et Zimbabwéens d’origine, vivant au Canada depuis plusieurs années, y ayant un emploi parfois une famille, et qui seraient menacés d’expulsion dès le 1er juin, car ils sont des « sans-papiers.»
Le gouvernement canadien avait mis en place une politique de non-renvoi, en fait de suspension temporaire des renvois vers ces deux pays pour des raisons humanitaires. La suspension, le moratoire, tient depuis 2002 vers le Zimbabwe et depuis 2004 vers Haïti.
Fin 2014, le gouvernement canadien annonce la levée de cette mesure, arguant que la situation sociale et politique dans ces deux pays en faisait des états sécuritaires, ce que réfute le Comité d’action des personnes sans statut.
Le comité demande instamment à Ottawa d’instaurer « une mesure immédiate, globale et collective » de régularisation de situation pour quelque 3 200 Haïtiens et 300 Zimbabwéens qui font face à cette décision. Il est évidement que le comité ne défendra pas la déportation de ceux reconnus coupables d’actes criminels.
Deux poids deux mesures
Pendant que d’une part le gouvernement conservateur affirme que la situation est stable en Haïti et au Zimbabwe, le site Internet gouvernemental recommande aux Canadiens se rendant dans ces pays « de faire preuve d’une grande prudence ». Il est question de « tensions politiques persistantes » en Haïti et d’une « situation imprévisible en matière de sécurité » au Zimbabwe.

Serge Bouchereau est porte-parole du Comité d’action des personnes sans statut. Il est l’invité au micro de Raymond Desmarteau.
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