Le tribunal des droits de la personne de l’Ontario a accordé une indemnité de 200 000 dollars à deux sœurs du Mexique, travailleuses temporaires dans cette province, car elles ont subi les affres « d’un environnement de travail empoisonné par des pressions de nature sexuelle. »
Des représentants et défenseurs des droits des travailleurs migrants temporaires se sont réjouis de ce jugement, car il met en évidence le fait que le programme canadien des travailleurs étrangers temporaires crée des conditions où l’exploitation de ces travailleurs, de quelque nature que ce soit, passe inaperçue.
La cause dont il est question ici a d’abord été déposée en avril 2009 par le syndicat CAW – TCA (Travailleurs canadiens de l’automobile), aujourd’hui appelé Unifor, au nom de 39 travailleurs étrangers temporaires à l’emploi de Presteve Foods, une usine de transformation de poissons du Sud-ouest ontarien.
Après l’audition de la cause en cour criminelle et sa résolution entre les plaignants et la compagnie, seules les deux sœurs, qui ne peuvent être identifiées, sont restées comme demanderesses dans la cause des droits de la personne contre la compagnie et contre son ancien propriétaire, Jose Pratas.
Sous la menace de renvoi au Mexique, les deux dames ont eu à subir, de 2007 à 2008, le harcèlement sexuel constant de monsieur Pratas.
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