Ontario : Les droits des transgenres défendus par des chefs religieux

Un projet de loi canadien, le C-279, proposant de modifier la Loi canadienne sur les droits de la personne pour interdire la discrimination fondée sur l’identité sexuelle, pourrait mourir au feuilleton en raison d’amendements mis de l’avant par des sénateurs conservateurs.

Un sénateur a ainsi proposé d’exclure de cette protection certains lieux comme les toilettes et les vestiaires pour « protéger les personnes vulnérables ».

À quelques semaines de l’ajournement des travaux au Parlement, certains défenseurs des droits des personnes trans craignent qu’il ne s’agisse d’une tactique pour bloquer le projet de loi qui ne pourra pas être adopté d’ici aux élections fédérales de l’automne.

Des chrétiens et des musulmans se sont donc unis le 31 mai à Toronto pour demander que ce projet de loi, adopté par les députés en 2011, entre finalement en vigueur.  Les leaders religieux chrétiens et musulmans ont lancé une pétition à l’initiative du révérend et activiste Brent Hawkes, le premier à célébrer une union homosexuelle au Canada, en janvier 2001.

« Il y a beaucoup de croyants qui soutiennent les droits des transgenres et il est temps qu’ils se manifestent. »— Brent Hawkes

L’Église communautaire métropolitaine de Toronto et Canadian Muslim Union demandent au sénat d’adopter la loi C-279, qui apporterait une protection légale supplémentaire à ces personnes contre la discrimination et les actes de violence.  Le projet de loi permettrait de modifier la loi pour criminaliser la discrimination fondée sur l’identité sexuelle, comme c’est le cas pour l’origine ethnique, le sexe ou la religion.

Canadian Muslim Union représente une dizaine de mosquées en Amérique du Nord. Son représentant, El-Farouk Khaki, raconte que le dernier sermon du prophète dit de n’oppresser personne. Il incombe donc à tous les musulmans de prendre la parole pour aider les marginaux, selon lui.

RCI avec Radio-Canada