Adieu aux sacs plastiques à usage unique à Montréal?

S’il n’en tenait qu’au maire Denis Coderre, les sacs plastiques seraient interdits à Montréal. En novembre dernier, il se prononçait à titre personnel pour leur bannissement.  Mais la ville a décidé  de ne pas contenter du point de vue de son premier magistrat pour agir. Elle a choisi d’abord de recueillir l’opinion des citoyens dans le cadre d’une consultation publique,

Cette consultation publique sur les enjeux et les impacts du bannissement des sacs d’emplettes à usage unique dans les commerces de détail sur le territoire de la Ville de Montréal  s’intéresse notamment aux dimensions  environnementales, sociales et économiques d’une éventuelle interdiction.

Forte des avis des parties concernées, la commission chargée du dossier se penchera sur les impacts d’une éventuelle réglementation pour les commerçants et les fabricants de sacs et elle examinera les solutions de rechange au sac à usage unique.

D’ores et déjà, Réal Ménard, maire de l’arrondissement Mercier–Hochelaga-Maisonneuve et responsable de l’Environnement et des Parcs au sein du Comité exécutif de la Ville de Montréal estime que le statu quo en matière de sacs plastiques à usage unique est intenable.

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Pratiques, pas chers, mais nuisibles à l’environnement

Offerts gratuitement ou vendus, légers et faciles à ranger, les sacs plastiques à usage unique simplifient la vie aux clients dans les épiceries et autres commerces. Les clients peuvent aisément transporter leurs achats et peuvent aussi s’en servir pour empiler de déchets domestiques. De plus, les sacs plastiques ont des propriétés d’isolation qui protègent les produits.

Bref, ce sont des outils pratiques. Résultat : chaque année, quelque 500 milliards de sacs plastiques à usage unique circulent dans le monde.

L’ennui c’est à la fois le très court laps de temps pendant lequel un sac plastique est utilisé (en moyenne 20 minutes seulement) avant d’être jetés ou mis au recyclage, et l’éternité qu’il prend pour se dégrader : plus de 450 ans!

En plus, la production des sacs plastiques nécessite l’usage de produits pétroliers (4% de la consommation annuelle) et d’eau émet. L’énergie utilisée pour la fabrication des sacs émet  aussi des gaz à effet de serre, responsables des changements climatiques.

Au Québec, après l’adoption en 2008 d’ un code volontaire afin d’inciter les citoyens à réduire le recours aux sacs plastiques, leur nombre est passé de 2,2 milliards à 1 milliard par année.