Choc à prévoir entre les pharmaciens propriétaires et le gouvernement du Québec

Le Conseil de la protection des malades s'inquiète de l'autonomie des pharmaciens au Québec
Photo Credit: Radio-Canada

Des pharmaciens contraints de prescrire certains médicaments et pas d’autres?

La Loi 41 sur la pharmacie au Québec entre en vigueur le 20 juin 2015. La particularité de cette loi très attendue est qu’elle permettra aux pharmaciens de contribuer davantage à l’amélioration du système de santé, et aux médecins de compter sur l’expertise de professionnels connaissant très bien les médicaments.

Cette loi élargit donc le champ d’action du pharmacien en lui attribuant de nouvelles responsabilités. Il pourra par exemple ajuster ou prolonger une prescription, prescrire et interpréter des analyses de laboratoire, prescrire un médicament lorsqu’aucun diagnostic n’est requis, etc.

L’Ordre des pharmaciens du Québec a d’ores et déjà créé sur son site web, une section baptisée « Application de la Loi 41 ». Au même moment, le Conseil de la protection des malades (CPM) s’inquiète des risques de conflits d’intérêt chez les pharmaciens.

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Faire partie d’une bannière peut affecter l’autonomie d’un pharmacien © Radio-Canada

C’est qu’il existe au Québec 20 bannières différentes et quelques pharmaciens propriétaires indépendants. Or, il y a ces fameux « programmes de conformité » qui lient des bannières aux pharmaciens. Ceux-ci sont contraints de s’approvisionner exclusivement auprès d’un distributeur ou grossiste désigné par leur bannière. Ils sont également encouragés à vendre la marque privée de génériques plutôt qu’une autre afin d’en faire bénéficier la bannière. En outre, ils reçoivent des ristournes s’ils vendent certains médicaments plutôt que d’autres.

Partant de l’étude de Me Paul Fernet, avocat associé en litige et en droit pharmaceutique, le Conseil de la protection des malades (CPM) attire l’attention sur le fait que, à son corps défendant, le pharmacien peut être placé en situation de conflit d’intérêt à l’égard de son code de déontologie et de la Loi sur la pharmacie.

Les explications de Me Paul G. Brunet, le Président directeur général et porte-parole du Conseil de la protection des malades.

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Catégories : Politique, Santé, Société
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