Le protectionnisme affecte le coût du panier d’épicerie des Canadiens

La gestion de l’offre  est mauvaise pour le Canada. Elle affecte de façon disproportionnée les personnes les plus pauvres, alors que le coût du panier d’épicerie des Canadiens ne cesse de grimper.

Le verdict de l’Institut économique de Montréal (IEDM) est sans appel. Dans une étude intitulée Les politiques néfastes de gestion de l’offre du Canada publiée mercredi, l’IEDM préconise la fin de ce mécanisme grâce auquel des producteurs de lait, de volailles et d’œufs du Québec et du Canada ajustent leur production afin de répondre aux besoins des consommateurs locaux.

Mario Dumais, économiste et chercheur associé à l’IEDM explique les nombreux inconvénients de la gestion de l’offre

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Modèle équitable ou protectionnisme?

Le système de gestion de l’offre a été implanté au Canada il y a une quarantaine d’années.L’objectif était de réguler la production et d’empêcher une surabondance de produits agricoles sur le marché. Surabondance qui provoquait des baisses marquées des prix payés aux producteurs et menaçait la survie de certaines entreprises agricoles. Le gouvernement se trouvait alors dans l’obligation de racheter ces surplus. Or, une telle politique ne pouvait que peser lourdement sur les finances publiques.

D’où la mise en place par Ottawa, les provinces et les producteurs agricoles de ce système de planification de la production ajustée aux besoins du marché canadien.

Si les auteurs du rapport Les politiques néfastes de gestion de l’offre du Canada appellent à son démantèlement, la Coalition GO5 qui regroupe des producteurs agricoles du Québec et du Canada estime au contraire qu’il s’agit d’un système équitable et bénéfique pour le pays.

Voici quelques uns des arguments de la Coalition en faveur de la préservation de la gestion de l’offre:

• Elle assure aux consommateurs un panier de produits de grande qualité et parmi les moins chers au monde;
• Elle introduit dans le marché une stabilité qui a contribué au succès des entreprises de transformation qui réalisent au Canada des rendements intéressants;
• Elle ne coûte pas un sou aux Trésors publics;
• Elle stabilise le revenu des producteurs et permet une meilleure répartition du dollar du consommateur entre les différents maillons de la chaîne, du producteur aux détaillants;
• Elle assure une production locale d’aliments;
• Elle évite le transport d’aliments sur des milliers de kilomètres;
• Elle évite le dumping de surplus d’aliments sur les marchés des pays en voie de développement;
• Elle favorise une agriculture respectueuse des ressources et des personnes, une agriculture efficace et à dimension humaine répartie sur l’ensemble du territoire canadien

(source: Coalition GO5)